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dimanche, 30 novembre 2008

Aphorismes d'Alceste

Toute la mémoire du monde tient dans un noyau de pêche

Aussi, quand la terre manque, l’amnésie croît parmi les humains :

La croissance de l’amnésie entrainera-t-elle fatalement la disparition de nos péchés ?

 

Deux plus deux n’existe pas dans un jardin

Ni multiplication ni division en un champ de vignes

Quand s’agrippe au cep le regard qui dénombre,

la cécité est octroyée tel un droit à chaque voyant :

L’acharnement de la statistique à décimer toute grappe de raisins aura-t-il raison de nos ivresses ?

 

Et qu’est-ce qu’un homme sans péché ?

Qu'un peuple sans ivresse ?

04:12 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : aphorismes, poésies, écriture | | |

Commentaires

Alceste s'est modernisé de manière foudroyante! Alceste, lecteur de Ducasse. "L'acharnement de la statistique à décimer toute grappe de raisins aura-t-il raison de nos ivresses?", non puisqu'il existe une ivresse de la statistique...

Écrit par : Léopold | lundi, 01 décembre 2008

@ Léopold : Alceste s'est non seulement modernisé de façon foudroyante. Je rajouterai carrément qu'il s'est post-modernisé de manière fulgurante. Nous sommes dans l'après-Ducasse, Léopold, et peut-être même dans l'après-Alceste, l'après-Solko, l'après Léopold ... L'ivresse de la statistique ayant bel et bien eu raison de nos vignes, hélas !

Écrit par : solko | lundi, 01 décembre 2008

FAUX EN TOUS GENRES

La terre ne manque pas
Et l'amnésie est égale à elle-même
Infime partie du jeu
Stud poker où chacun montre
Des mains à fort potentiel
Toujours inachevées

Chacun son délire
Sur les playgrounds aux paniers percés
A ne pas prendre au sérieux
Sous peine de mimétisme aggravé

Chacun son ivresse
Tatouage ou fantôme
De la cour des miracles
Sur laquelle flânent des écorchés
Au sang plus noir
Que le plus infâme
Des damnés privilèges


http://fr.youtube.com/watch?v=xM2KBwZwT1M#

Emmène-moi danser
Dans les dessous
Des villes en folie
Puisqu'il y a dans ces endroits
Autant de songes
Que quand on dort
Et on n'dort pas
Alors autant se tordre ici et là
Et se rejoindre en bas
Puisqu'on se lasse de tout
Pourquoi nous entrelaçons-nous ?

Pour les écorchés vifs
On en a des sévices

White light, white heat (4x)

Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Mais reste encore
Un peu après
Que même la fin soit terminée
Moi j'ai pas allumé la mèche
C'est Lautréamont qui me presse
Dans les déserts là ou il prêche
Ou devant rien on donne la messe
Pour les écorchés
Serre-moi encore
Étouffe-moi si tu peux
Toi qui sais où après une subtile esquisse
On a enfoncé les vis...

Nous les écorchés vifs
On en a des sévices.

White light, white heat (4x)

Oh mais non rien de grave
Y a nos hématomes crochus qui nous sauvent
Et tous nos points communs
Dans les dents
Et nos lambeaux de peau
Qu'on retrouve ça et là
Dans tous les coins
Ne cesse pas de trembler
C'est comme ça que je te reconnais
Même s'il vaut beaucoup mieux pour toi
Que tu trembles un peu moins que moi.

Emmene-moi, emmene-moi
On doit pouvoir se rendre écarlates
Et même si on précipite
On devrait voir White light white heat

Allez enfouis-moi
Passe-moi par dessus tous les bords
Encore un effort
On sera de nouveau
Calmes et tranquilles
Calmes et tranquilles

Serre-moi encore
Serre-moi encore
Etouffe-moi si tu peux
Serre-moi encore

Nous les écorchés vifs
On en a des sévices

White light, white heat (4x) (4x) (4x)

Écrit par : gmc | lundi, 01 décembre 2008

@ GMC :
"ne rien prendre au sérieux
Sous peine de mimétisme aggravé..."
C'est la leçon de Panurge, en effet, recommencée.

Écrit par : solko | lundi, 01 décembre 2008

Cette chanson de Noir Désir est assez puissante gmc.

Solko, nous sommes perpétuellement dans un après, j'aurais tendance à espérer en la cyclicité des choses. On se lasse de tout, il viendra un moment où la gueule du pouvoir se déformera aura à nouveau. A nous de la modeler à notre convenance, voire de la supprimer, pour voir...

Écrit par : Léopold | mardi, 02 décembre 2008

@ Léopold :Dépechons nous, avant qu'elle ne nous mange.

Écrit par : solko | mardi, 02 décembre 2008

L'après c'est toujours, déjà, maintenant , j'arrive en retard, donc en plein Alceste d'aujourd'hui ni pré ni post, en Alceste pur et pro (proalcestien), j'avais pas vu ces aphorismes, bonne surprise. Alceste d'eau de vie à base de noyau du pêche ça doit pas être mauvais ça, en rincette juste derrière un cep merveil ... (ah le pécher me gronde, le pêcher ! le pêcher ! (Cachons nous sous le carré mignon du précurseur) et trinquons à l'Alcétisme grincheux mais éternel...

Écrit par : frasby | mercredi, 03 décembre 2008

Les commentaires sont fermés.