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dimanche, 26 octobre 2008

De Maurice Scève en Google Map

Depuis quelques mois, Google map a fait beaucoup parler de lui. A Lyon, comme ailleurs. Sidérés, devrions-nous être, de retrouver les familières silhouettes de nos façades et fenêtres sur les écrans de nos ordinateurs. Exaltés, devrions-nous être, en les pointant du doigt sur nos écrans : "là, là, regarde !", devrions-nous dire à nos enfants, dont les yeux et la bouche arrondis feraient Oooohhh devant le rectangle magique. Soit. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Pour flatter autrechose que notre congénital et contemporain naricissisme,  Monsieur Josse, qui n'est pas en reste de modernisme  (voyez sur ce blog son album photo) propose un panorama pré-googolien du prestigieux site lyonnais : le petit jeu étant de découvrir à quoi ressemblait le site du temps que nous n'y étions pas, sur l'air de prom'nons-nous dans les bois....

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Une parole pour accompagner cette gravure, celle de Maurice Scève, qui, pour toute technologie, n'eut à sa Délie (l'Idée) que de la poésie à offrir  :
"Je vois en moi être ce mont Fourvière
En mainte part pincé de mes pinceaux
A son pied court l'une et l'autre rivière
Et jusqu'aux miens descendent deux ruisseaux."
ou bien encore :
"Plus tôt seront Rhône et Saöne disjoints
Que d'avec toi, mon coeur se désassemble"

11:40 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littérature, google map, lyon, maurice scève, poésie | | |

Commentaires

Magnifiques, ces deux derniers vers, merci beaucoup.
Je crois n'avoir jamais entendu personne me parler de Maurice Scève dont je ne connais que le siècle. J'espère un billet de vous à son propos (curieuse ET exigeante!)

Écrit par : Sophie L.L | dimanche, 26 octobre 2008

Un billet sur Maurice Scève? Pourquoi pas. Il ne peut être, au vu l'état de nos connaissances que très imaginaire. Avec Léopold qui nous dit que Louise Labé est une invention des poètes lyonnais !
En tous cas ces deux vers de la Délie sont magnifiques. Cela, c'est un fait avéré;

Écrit par : solko | dimanche, 26 octobre 2008

Je vois qu'on revient à ses classiques. Merci pour lui !

Écrit par : Marcel Rivière | lundi, 27 octobre 2008

@ M. Rivière : Les classiques ? Vous parlez de Monsieur Josse ou de Scève ? Je me trompe, ou vous pensez au premier ?

Écrit par : solko | mercredi, 29 octobre 2008

C'est que, mon cher Solko, je n'habite pas rue Maurice Scève !

Écrit par : Marcel Rivière | jeudi, 30 octobre 2008

Ni rue mami Duplateau, que je sache...

Écrit par : solko | jeudi, 30 octobre 2008

Il faudrait d'ailleurs que vous jettiez un oeil sur votre "Brun et Valette" : ce serait bien le diable s'il n'existait pas une rue Maurice Scève dans l'un ou l'autre arrondissement. Imaginez qu'il n'en existât pas! je serais d'autant plus honoré -ceci dit sans jeu de mots - de loger rue Auguste Bleton, foi de monsieur Josse, du 4ème arrondissement de Lyon !

Écrit par : Marcel Rivière | jeudi, 30 octobre 2008

@ Marcel : Mon ami, j'ai la tristesse de vous apprendre, et cela sans la moindre ironie, que le Brun et Valette de 1969 ne signale aucune rue Maurice Scève à Lyon.
Qu'en pensez-vous ?

Écrit par : solko | jeudi, 30 octobre 2008

Pas la moindre impasse ? Pas le moindre petit square ?

Écrit par : Marcel Rivière | jeudi, 30 octobre 2008

Nada, vous dis-je. Scève est aussi honoré à Lyon que Bécassine ou Gédéon !

Écrit par : solko | jeudi, 30 octobre 2008

N'est-ce pas mieux ainsi ? Comme au temps de la clandestinité, les vrais poètes font partie de l'armée des ombres, des temps de brouillard !

Écrit par : Marcel Rivière | jeudi, 30 octobre 2008

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