Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 25 octobre 2008

Paroles obscures

Vous trouvez mes paroles obscures ? Mais l'obscurité est dans nos âmes, n'est-ce pas votre avis ?  (J.Joyce, Ulysse)

joyce 1.jpg
joyce 2.jpg
joyce 3.jpg

22:06 Publié dans Des Auteurs | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : joyce, littérature, clin d'oeil, dublin, ulysse, lacan | | |

Commentaires

"ça ne va pas fort et je vais vous dire pourquoi. C'est que je m'occupe à éponger, autour de l'oeuvre de Joyce, l'énorme littérature qu'il a provoquée. Encore qu'à ce terme il répugnait, c'est tout de même bien ce qu'il a provoqué, et qu'il a provoqué le voulant.Il a provoqué un énorme bla-bla. Comment cela se fait-il?" (Jacques Lacan, séminaire XXXIII)

Écrit par : Sophie L.L | samedi, 25 octobre 2008

Zut, il y a un "X" de trop ! c'est le séminaire XXIII

Écrit par : Sophie L.L | samedi, 25 octobre 2008

Il a lu toute la littérature que Joyce a provoquée, Lacan. Eh ben ça alors ! Je comprends mieux. Ce qu'il appelle "éponger", c'est écouter les déboires existentiels des papes du Nouveau Roman, ses clients ?

Écrit par : solko | samedi, 25 octobre 2008

Joyce a refait cette blague-là, et presque dans les mêmes termes, à propos de Finnegans Wake (le nightbook, par opposition à Ulysse, le daybook)...

Écrit par : Pascal Adam | samedi, 25 octobre 2008

Oui, oui! mais pas que!

Écrit par : Sophie L.L | samedi, 25 octobre 2008

@ Pascal & Sophie : Si l'un de vous deux peut éclairer ma lanterne ...

Écrit par : solko | samedi, 25 octobre 2008

Solko: je répondais à votre commentaire (ce qu'il appelle éponger, c'est écouter les déboires....mais pas seulement!) et le mien s'est croisé avec celui de Pascal Adam, et je ne connais pas cette histoire de nightbook, donc moi aussi je veux être éclairée (enfin, ma lanterne!) Réveillez-vous Pascal Adam, on attend de pied ferme!!!
Car comme je le dis sous l'éventail (seigneur! est-ce pédant de se citer!!!) je suis quant à moi comme Lacan : "embarrassé de Joyce comme un poisson d'une pomme"!

Écrit par : Sophie L.L | samedi, 25 octobre 2008

@ Sophie: La blague, c'est celle du titre ( J'ai l'esprit d'escalier, ce soir. Ou plutôt les deux commentaires sont entrés l'un dans l'autre et ça a provoqué un accident de sens)
@ Pascal : Ne me dites pas que vous êtes arrivé au bout de Finnegans Wake aussi ? Je vous accorde dans ce cas un sifflement admiratif !

Écrit par : solko | samedi, 25 octobre 2008

Ah oui bien sûr le titre! Vive les accidents de sens! (Depuis que les liaisons amoureuses s'appellent au FMI des "incidents" et les disparitions de 600 millions à la caisse d'épargne, des "incidents" aussi! les "accidents" de sens prennent tout... leur sens!)
Moi aussi j'admire qui a lu Joyce sérieusement. (et je rigole pas;
quant à moi je le montre assez je ne lis rien sérieusement , je suis hélas le bégaudeau de l'éventail, la bégodote tiens! pas mal!)

Écrit par : Sophie L.L | samedi, 25 octobre 2008

@ Sophie : Je me méfie des gens qui passent leur temps à lire en disant qu'ils ne lisent rien sérieusement. Cela dit, si vous voulez mon avis, une bégodote sous l'éventail vaut mieux qu'un bégaudeau chez Picouly.

Écrit par : solko | samedi, 25 octobre 2008

Pour en revenir au mot "incident", je citerais l'usage qui en est fait dans le métro à Lyon (mais c'est probablement le cas ailleurs) : "incident voyageur", ce qui veut dire dans certains cas, suicide…

Écrit par : kl loth | dimanche, 26 octobre 2008

@ kl loth : ce qui signifie aussi, c'est ça le pire, "incident" pour les passagers qui devront rester bloqués quelques instants : comme quoi, les morts ont toujours tort...

Écrit par : solko | dimanche, 26 octobre 2008

Environ deux heures…

Écrit par : kl loth | dimanche, 26 octobre 2008

@ kl loth : de la manière dont vous en parlez; on sent que ça vous est arrivé, non ? Moi, je ne me suis jamais retrouvé face à cet "incident".

Écrit par : solko | dimanche, 26 octobre 2008

Oui, Sophie L.L, vous n'êtes pas crédible en lectrice non sérieuse, vos textes sont trop marqués...


Merci pour cette citation de Joyce, une belle réplique sur le réalisme, à la manière d'un Aragon, si un livre est réaliste il est nul, c'est vrai il ne se passe rien dans nos vies. L'obscurité est certainement à entendre comme l'absurde d'ailleurs. Ulysse mais quel ouvrage!

Écrit par : Léopold | dimanche, 26 octobre 2008

@ Sophie L.L. :Sophie, si vous passez par là, je ne résiste pas au bonheur de vous faire connaître ce blog :http://jean-philippechauvin.hautetfort.com/archive/2008/10/26/crise-et-questionnement.html

Écrit par : solko | dimanche, 26 octobre 2008

Solko: j'ai regardé car je ne résiste pas, moi, à la curiosité, vous le savez, mais je ne partage pas du tout ces idées. Expliquées par vous, peut-être, j'écouterais...mais là, ba...Ou dites-en +.

Écrit par : Sophie L.L | dimanche, 26 octobre 2008

@ Sophie : Il n'est pas question des idées, juste du nom. Certes, ce n'est pas un Nicolas. Mais c'est un Chauvin. Pour une fois que je ne suis pas "serieux", ça ne me réussit pas !

Écrit par : solko | dimanche, 26 octobre 2008

Ah zut! je n'avais pas fait le rapprochement! et j'ai un peu démarré au quart de tour....Un/zéro.

Écrit par : Sophie L.L | dimanche, 26 octobre 2008

Bon. il semble que les "paroles obscures" de J.J. s'acharnent à ne générer dans les commentaires que des malentendus...

Écrit par : solko | dimanche, 26 octobre 2008

C'est plutôt un miracle que parmi tous ces malentendus (inévitables, vu l'espace, le cadre, le forme et tous ces codes auxquels nous obéissons tous peu ou prou -et plutôt prou?-dans les billets et les commentaires), il y ait des bien-entendus, moi je trouve!

Écrit par : Sophie L.L | dimanche, 26 octobre 2008

C'est que la parole, comme l'eau, trouve sa pente.

Écrit par : solko | dimanche, 26 octobre 2008

"Face" à cet "incident" non, heureusement. En être témoin direct doit être traumatisant !
Devoir évacuer la rame, que les stations soient fermées… le temps des constats légaux et de la remise en ordre de la station, oui.
D'autres "incidents voyageurs" sont moins dramatiques heureusement : par exemple quelqu'un qui a pénétré dans le tunnel pour échapper à un contrôle.
Les transports au communs sont des lieux qui n'ont rien de consolateurs : entassement des personnes dans les véhicules bondés, foules anonymes sur les quais où l'on risque d'être bousculé à chaque instant (ma grand-mère disait de ce genre de foules : "Mord und Todschlag", c'est-à-dire "meurtres et blessures mortelles").

Là, on est loin de la paisible tour Martello (Sandycove, Dublin) où Joyce fit un bref séjour…
http://en.wikipedia.org/wiki/James_Joyce_Tower

Écrit par : kl loth | lundi, 27 octobre 2008

@ kl loth : Et où débute Ulysse, avec cette ouverture devenue légendaire : "Majestueux et dodu, Buck Mulligan parut en haut des marches, porteur d'un bol mousseux sur lequel reposent en croix rasoir et glace à main."
Léopold a raison de le dire : Quel ouvrage, cet Ulysse...

Écrit par : solko | lundi, 27 octobre 2008

J'ai un peu recherché où j'avais trouvé cette histoire et n'ai pas retrouvé, vous en serez donc quitte pour faire avec ma mémoire:
A un journaliste qui lui disait à propos de Finnegans Wake, que tout n'y était pas clair (ce qui est au moins un euphémisme), Joyce aurait répondu (à peu près, mais, j'espère, dans l'esprit): C'est normal, ça se passe la nuit.
Ulysse raconte une journée, celle de Leopold Bloom, de Stephen Dedalus et de Molly, FW, quant à lui, raconte une nuit, rêve ou cauchemar. FW, écrit sur 17 ans, est également le livre d'un homme qui devient aveugle.
Joyce avait paraît-il commencé de traduire, avec quelqu'un, FW en italien, mais cette traduction n'en était guère une au sens usuel, Shakespeare se traduisant en italien par Dante, etc.
Suis-je venu à bout de FW? Pas vraiment, non. D'ailleurs, est-ce possible? J'ai passé un certain temps avec ce livre, qui nous renvoie sans cesse hors de lui, autour.
A tout de suite.

Écrit par : Pascal Adam | mardi, 28 octobre 2008

BY CLOUDS

L'éblouissement provoque
Toujours la cécité
Eblouis de jour
Ou éblouis de nuit
Peu importe en fait

Les obscurs s'appellent toujours Héraclite
A la parole aussi lumineuse
Qu'une fractale de soleil
Emondant l'obsidienne
Jusqu'à l'absence d'os

Où est la nuit
Où est le jour
Qui négocie quoi
Dans les voyages mirifiques
Des littératures du transit

Écrit par : gmc | mardi, 28 octobre 2008

@ Pascal Adam : Merci de vos précisions. Je n'ai, pour ma part, jamais lu Finnegans Wake et en ignore même le contenu. L'aventure de la lecture d'Ulysse, alors que je travaillais de nuit dans un hôpital, m'avait pourtant donné l'envie. Tout n'est peut-être pas perdu.

Écrit par : solko | mardi, 28 octobre 2008

@ GMC : Vous saluez là la parenté profonde entre la Grèce et l'Irlande, soeurs de beauté, îles d'esprit. Hélas, je ne suis jamais allé à Dublin. Merci pour ce texte, lui aussi fait de transit. A bientôt.

Écrit par : solko | mardi, 28 octobre 2008

Les commentaires sont fermés.