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lundi, 15 décembre 2008

Edouard Cortes

ConnCABRGGDDCAZDDRACCA9COO3OCA2ETQNLCAKRVE2UCAQST5LVCAN3R40UCA28NFGBCA2I1558CABVTLMFCASSMPK8CASVGEOSCAI67ZX0CAQUMI9TCA9KOOS7CAJ0VIN4CAMJSI3ACA8MS9S6CAVXWL94.jpgaissez-vous Edouard Cortès ? Son père, Antoine Cortès, fut un peintre de la Cour espagnol réputé. Son grand père, André avait été artisan. Il est, en quelque sorte, un peu chez lui ici puisque c'est un détail de l'une de ses toiles (Le théâtre du vaudeville à Paris) qui a servi pour le "logo" de Solko. Une vie de jeune prodige que la sienne : dès l'âge de treize ans,  Cortès apprend la technique des paysagistes, grâce aux bons soins de son père. A vingt-cinq ans  -on est alors en 1907 -,  Cortes  organise déjà une vente aux enchères de ses Vues de Paris à l’Hôtel Drouot. Etonnant, non ? La vente remporte un vif succès. Dès lors qu'il flaire un marché, Cortes se spécialise. Il va bientôt exceller dans ces scènes parisiennes, dont les coloris brillants, les contrastes de lumière autour d'une dominante rouge, jaune ou bleue se reconnaissent entre mille. Il a également rapporté de chacun de ses voyages en Bretagne ou en Normandie de nombreuses études. En 1915, il est engagé volontaire pendant la guerre et se retrouve affecté dans l’Infanterie. Dans les tranchées, il exécute plusieurs dessins des positions ennemies. Il réalise un grand nombre d’études sur la vie militaire et sur les paysages de guerre qu’il traverse. De retour à Paris en 1919, il envoie à nouveau ses travaux aux divers Salons. En 1920, le marchand de tableaux autrichien Hugo Arnot, qui avait exposé les peintures de Monet en 1911 et 1912, commence à acheter celles d’Edouard Cortès. Cortès devient une valeur sur le marché : Dès 1921, ses Vues de Paris et ses Intérieurs Bretons sont disputées par les plus célèbres collectionneurs. Les toiles de Cortès, bientôt imitées par Antoine Blachard (1910- 1988) Henri Schaeffer (1900-1975) demeurent parmi les plus parlantes d'un genre ; comme disent les galeristes, on aime ou on n'aime pas. Certains parlent de neo-impressionisme de cartes postales. Il y a bien de ça, en effet, car Cortès ne recule jamais devant le détail accrocheur: bec de gaz, tramway, enseigne lumineuse. Mais le peintre ne se moque pas non plus du chaland. Les ciels orageux, l'asphalte mouillée, les chaudes lumières des vitrines, Cortès en fait sa griffe personnelle, sa signature : Voici de quoi se promener un moment dans les rues pluvieuses ou enneigées de Paris

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L’année suivante, il participe aux trois expositions organisées dans le Grand Palais des Champs-Elysées. La critique l'encense une fois de plus. Dans l'entre deux-guerres, il reçoit de très nombreuses récompenses. Sa notoriété devient immense. Au cours de la seconde guerre mondiale, il s’installe en Normandie avec sa famille, à Cormelles-Le-Royal. Dans les années 50, il retourne à Lagny, d’où il ne partira plus. Il meurt en 1969.  Ci-dessous, une toile adjugée récemment chez Hantman's Sales Higlight  48 000 euros, et titrée Boulevard parisien. Du pur jus !

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07:00 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : peinture, paris, edouard cortes, solko, vaudeville | | |

Commentaires

Que n'ai-je un peu plus de 48 000 euros pour pouvoir racheter ce Boulevard et vous le donner

Écrit par : Sophie L.L | lundi, 15 décembre 2008

D'évidence, les rues étaient plus sombres que maintenant. En revanche, les esprits n'étaient ils pas plus clairs ? ...

Écrit par : simone | lundi, 15 décembre 2008

Densité de la circulation largement augmentée, on y perçoit une atmosphère constituée de toutes ces petites choses, ces petits riens, qui font qu'il est tant agréable de flâner à Paris.

Merci pour cette découverte et, ah, question importante :
a-t-il peint le Quartier Latin ?

Écrit par : Zabou | lundi, 15 décembre 2008

L'art s'occupant d'autres choses, généralement idiotes, les représentations des villes sont aujourd'hui touristiques et publicitaires et ne nous offrent que des ciels bleus pour attirer le chaland.

Écrit par : Pascal Adam | lundi, 15 décembre 2008

Moi j'aime et je suis contente d'en savoir plus sur ce peintre que vous avez choisi comme emblème pour votre blogue.
N'étant pas compétente pour apprécier du point de vue de l'art, je préfère dire également qu'il crée une ambiance qui me convient. J'aime la ville et il me plaît que la définition de peintre paysager ne renvoie pas qu'à la nature ou à la campagne.
Contrairement aux Impressionnistes il a choisi de mettre en valeur la couleur chaude et artificielle de l'éclairage intérieur et non la lumière naturelle.
plaisant à regarder un soir de décembre.
J'aimerais voir ses dessins des tranchées...

Écrit par : Rosa | lundi, 15 décembre 2008

@ Sophie : J'ai déjà l'intention. Elle n'a pas de prix.

@ Simone : En tous cas bien plus libres, cela, j'en suis sûr.

@ Zabou : Très peu de Quartier Latin (pour ce que j'en connais). Notre Dame et la Cité étant l'extrême sud du territoire exploré. Il y a de nombreux sites sur google où l'on trouve des images de tableaux de Cortes. Une production impressionnante !

@ Pascal : Ces peintres ont vécu le moment où le marché de l'art se mettait en branle sans pour autant dicter sa loi sur l'art lui-même et tout en le conditionnant déjà. Drôle de moment, à vrai dire.

Écrit par : solko | lundi, 15 décembre 2008

@ Rosa : Plus rares, sans doute, les dessins de tranchées sont aussi plus difficiles à trouver. Pas vu sur Google, mais certains sont sur des ouvrages que j'ai croisés en soldothèque. On reste toujouts avec une toile de fond figurative chez ce peintre, et assez réaliste.

Écrit par : solko | lundi, 15 décembre 2008

Solko, dénichez-moi un peintre qui ait peint comme cela les rues de lyon. Cela m'arrangerait d'une certaine façon.

Écrit par : M.Rivière | lundi, 15 décembre 2008

@ M Rivière. Bien sûr qu'il y a des lyonnais paysagistes. Ils ont beaucoup moins produit, en raison de la faiblesse du marché. J'en ai vu passer souvent, des petits maitres comme on dit, mais des bons artisans...

Écrit par : solko | lundi, 15 décembre 2008

Oui je m'étais fait cette même réflexion que celle de Marcel Rivière.
En fait je n'en ai jamais vu au Musée des Beaux-Arts. Il me semble avoir retenu qu'il existe une école lyonnaise, laquelle aurait produit plutôt des tableaux à motifs floraux. Rapport à la soie.

Écrit par : Rosa | lundi, 15 décembre 2008

Ils sont beaux, ces tableaux.

Écrit par : Pascal Adam | mardi, 16 décembre 2008

Je possède un tableau du peintre Edouard Cortes,c'est un intérieur campagnard qui a été peint dans les années 50.A t'il de la valeur si oui dans quelle gamme de prix?Merci de m'avoir lu et peut-être une réponse?

Écrit par : duclos | lundi, 26 septembre 2011

je suis l'heureux propriétaire d'un Cortès (marché aux fleurs à la Madeleine)Je ne me lasse pas de l'admirer. Quelle chance j'ai !...

Écrit par : Jean-Jaques Morize | lundi, 06 avril 2015

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