mercredi, 02 décembre 2009
Je ne me ferai pas vacciner
Je ne me ferai pas vacciner, évidemment.
S’il existait un vaccin contre la connerie, au moins, tous ces gens qu’on voit rentrer, tête baissée, dans la propagande de l’Etat pourraient être immunisés et l’air redeviendrait en partie respirable. Mais non. Il n’en existe pas. La propagande, partout. L’insidieuse, la sale propagande. Je pense aux individus isolés qui regardent ces émissions. Leur seule compagnie. J’en ai connu des comme ça. Qui croient tout et son contraire. Morte en eux, la conviction. Avortée. La télévision a désormais le pouvoir de créer une guerre civile, une épidémie, de gérer des mouvements de solidarité, de vote, de guider les gens dans leurs indignations (les Suisses ne veulent pas de minarets chez eux, pouah les méchants !), de les mettre en empathie avec n’importe quel leader, de guider leurs goûts « musicaux », « littéraires », leurs opinions politiques, etc, etc…
La dictature de la gouvernance mondiale est passée à un stade encore supérieur avec la mise sur le marché de l’illusion technologique. Les pratiques culturelles des individus ne sont plus que des pratiques d’impuissants solitaires : avec mon portable, mon facebook, mon MP3, je pratique l’onanisme culturel en permanence. Accroc. C’est un contrôle absolu de l’opinion qui n’eut sans doute pas de précédent dans l’histoire de l’humanité.
Leurs affects… Leur reste que ça. Plus quelques mots. Vocable d'impuissants.
Parfois, dans les rues de Lyon, je me pince, car je ne reconnais plus mon pays. Où sont passés la simple politesse, le plaisir de marcher ensemble sur les mêmes trottoirs, la connivence immédiate, la personnalité de chacun ? Des clones manufacturés par le prêt à porter. La gouvernance mondiale. Moi, parmi eux. Une colère en fusion, parmi d'autres. Mais tant et tant qui semblent satisfaits. (ce que dit Ellul : un technicien est toujours satisfait...)
Sans prétention baudelairienne, pourtant, moi, parfaitement étranger.
« Eh, qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger … » Cette part de poésie qui grelotte en moi au milieu de ces jeunes gens en acier, de ces adultes infantilisés, de ces vieillards apeurés. Une affiche publicitaire avec un mannequin-putain accroupie, sorte de goule rousse pour un parfum qui me dit : « tout ce que tu as lu est en trop, au pays des illéttrés. »
Là-haut, la marchandisation de l’or au même prix que celle de la merde.
Il n'y a pas de crise économique au pays de cette marchandise.
Les journalistes collabos. Et combien "d'artistes", collabos ? "D'intellos", collabos ?
Ils n’y voient que du feu. Ou le feu qu'ils voient les aveugle.
Résultats tout pareils.
Dans quel sens cela fonctionne, cet aveuglement des masses ?
Tout se vend tout se vaut.
Et vice-versa
Je ne me ferai pas vacciner.
05:48 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : vaccination, politique, h1n1, grippe, propagande |