mardi, 22 décembre 2015
Thomas
Avec Thomas a débuté l’hiver,
Saint Thomas qui, ne pouvant croire en entendant,
Fut sommé, charmé, de croire en voyant,
Voyageur intégral nous souffle sa Légende.
Dans l’église où l’on attend Noël
Furent hier sa fête, sa messe, sa préface,
Et les jours vont pouvoir s’étendre et croître de nouveau,
Lui dont le nom signifie « abîme » ou « séparation ».
Les jours vont s’étendre et nous finirons bien, nous aussi,
Par laisser là nos doutes tout en boule sur un rocher,
Nous finirons bien par abandonner le péché
Pour sortir de l’abîme et de la séparation
Pour marcher sur ses pas vers l’Orient de chaos,
Jusqu’à l’été brûlant vers quelle Inde à rebours,
Païenne aux dieux têtus à renverser sans cesse
Et qui sait quel destin au terme nous attend ?
« Va en toute sécurité Car je serai ton gardien »
Lui promit le Christ alors qu’il se mettait en route
Pour chasser le démon, tapi dans des images.
« Mon Seigneur, lui dit-il, mon Seigneur et mon Dieu »
Thomas vu par le Caravage
05:52 Publié dans Des poèmes, Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : thomas, solstice d'hiver, noël, foi, évangile, littérature, légende dorée, avent, jacques de voragine |