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mercredi, 22 juillet 2015

Des dirigeants qui n'en sont plus

Curieuse, cette impression diffuse : le cas Tsipras est particulièrement  significatif, car peu de dirigeants auront dû aussi vite avaler leur chapeau pour se soumettre à des contingences purement économiques au rebours de leur « programme politique ». Mais la gestion du gouvernement français face à la crise des éleveurs, des buralistes ou des chauffeurs de taxis révèle les mêmes carences politiques. Gouverner, c’est servir le dogme officiel  (euro, libéralisme, mondialisation) en masquant ses intentions derrière un discours bien rôdé (droits de l’homme, foi dans les nouvelles technologies, égalitarisme) et la prétention de représenter le peuple, tout en brandissant le mal absolu quand c’est nécessaire (lutte contre le terrorisme, lutte contre la xénophobie, lutte contre les extrêmes et, de façon globale, «  contre la haine » …) Tout ceci, bien sûr, ce n’est pas gouverner au sens propre. C’est appliquer un programme, servir un dogme, soumettre les peuples. Être le vassal d’une puissance invisible mais bien présente, comme aurait dit Adam Smith.

La faiblesse des dirigeants politiques, leur manque d’envergure, d’autorité, leur capacité à passer d’un discours à l’autre au gré des situations, on la retrouve d’ailleurs un peu partout, parmi les citoyens ordinaires que nous sommes : chez les profs, chez les artistes, chez les philosophes, chez les commerciaux, chez les patrons, chez les journalistes, chez les prêtres, même, on trouve de moins en moins de convictions personnelles… Mais chacun, au sein de sa chapelle, se plie au réel tel que le définit la structure où il se trouve au sortir de sa formation. Il est d’ailleurs remarquable sur ce point que même l’Eglise ait fini par accepter le libéralisme et adopter l’esprit démocratique, en faisant de la liberté de conscience un de ses dogmes. Et, tout autant que l’école, elle a vidé son enseignement de tout contenu exigeant susceptible de créer de véritables contradicteurs du système dominant. Ces dirigeants, ces profs, ces artistes, ces journalistes, ces prêtres qui n’en sont plus, donc, [ ou qui, plutôt, sont tous interchangeables], révèlent le symptôme dérangeant d’une perte d’autorité autant que d’originalité manifeste, qui va de pair avec un argument marketing : la sacralisation de l’individu isolé et assisté, consommateur creux et électeur docile que l’homme qui a des droits est tenu d’être. Combien de temps une telle agonie de l’âme, autant individuelle que collective, peut-elle durer ?

On a le sentiment que la Bête dont parle Jean dans l’Apocalypse est bien là, installée dans nos murs, non pas sous la forme ostensiblement effrayante qu’on aurait pu imaginer, mais sous celle [plus terrible encore] d’une réduction de l’homme à la bête qui ne raisonne plus et dont la foi est soumise au système. On a le sentiment que ces dirigeants qui n’en sont pas ont bel et bien reçu « un pouvoir de roi pour une heure avec la bête » (Apocalypse, 17-12) qui les oblige à « mettre au service de la bête leur puissance et leur autorité » (Apocalypse, 17-13). Ils ne feront, prophétise Jean, que « se battre contre l’Agneau », se « souiller avec la Bête, jusqu’à ce que la Bête soit vaincue, « parce que ses marchands étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été égaré par ses enchantements. » (Apocalypse, 18-23). Et c’est, rajoute Jean, dans cette ville « qu’on a trouvé le sang des prophètes et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre » (Apocalypse, 18-24) ;

Saisissante vision, après laquelle le doux visionnaire de Patmos nous invite à « tressaillir d’allégresse », car les noces de l’Agneau approchent, et avec elles un règne autrement efficace et souhaitable (1) : celui de l’alpha et de l’oméga, du commencement et de la fin, en la personne divine et glorieuse du Christ en majesté.

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TAPISSERIE D'ANGERS, la Bête de l'Apocalypse

 

(1)        C’est le premier souhait du Notre Père, « Que ton règne vienne »…

dimanche, 28 septembre 2014

Une nouvelle vue sur le Luxembourg

Rarement la France n’aura traversé un tel vide culturel. Un désert ! A tel point que, tout le monde paraissant polarisé sur la crise économique, et sur les non solutions politiques que les europhiles de droite comme de gauche s’envoient à la figure, on ne parle plus d’elle. La gauche, pourtant, s’était forgée une légende durant les années pompidoliennes puis giscardiennes, celle d’incarner à elle seule la vie culturelle et même la vie intellectuelle. On a peine à le croire aujourd’hui, tant les sexagénaires grisonnants en costumes bleus et tailleurs à poix qui, après une carrière bien remplie au PS, gouvernent le pays à coups de lieux communs sur l’égalité, l’anti racisme et la parité, ont partout anesthésié les forces vives, les forces pensantes de la société. .A moins que ce vide culturel, cette non-culture, ces débats raplaplas, ce bonheur d'être niais ensemble, ce soit cela, précisément, qu'ils appellent le triomphe de la culture ?

Emblématique de cette non-culture, Gérard Collomb ! Il fut maire estampillé de gauche durant tout le mandat Sarkozy. A ce titre, il demeurera le fossoyeur de l’Hôtel-Dieu, et le cofondateur avec Jean Michel Aulas du stade de l’OL à Décines, quelle stature ! Et puis, avec Michel Mercier (lui aussi réélu)  le promoteur pharaonique du très coûteux et très inutile musée des Confluences. Cet adepte des promenades en famille sur les berges du Rhône et des Nuits Sonores (intense, la vie intellectuelle !) vient donc d’être  réélu sénateur après avoir été réélu maire, symbole de la culture du compromis à la sauce maçonnique, et du cumul des mandats à la sauce gribiche.

On nous bassine, dans ce pays quasiment mort, parce que deux membres du front national viennent d’entrer au sénat. C’est bien pourtant la moindre de choses, au vu des pourcentages de votants FN dans le pays profond.  Et puis, sans rire, David Rachline et Stéphane Ravier pourront-ils faire pire que  David Assouline ou Vincent Placé ? Toute cette comédie est à se tordre. Pendant ce temps, les dégâts de la loi Taubira, l’égérie des gays et des lesbiennes,  commencent à se faire sentir avec les décisions de justice prévisibles à propos de l’adoption d’enfants nés de PMA. C’était la raison d’être de cette loi, le fameux droit à l’enfant, droit qui n’a jamais été que l’antichambre du marché des ventres. Et la encore, la présidence Hollande, ses enfumages et ses dénis n’aura été qu’un constant mensonge avec l’égalitarisme pour bouclier. C’est ainsi que Bernard Combes, maire de Tulle, conseiller technique à l’Elysée pour les élus locaux du pingouin, fervent défenseur du mariage pour tous, vient de manger sa culotte. Certes, cela n’empêchera pas la Garde des Sceaux de continuer à sévir en douce, avec cette façon de gouverner par le « droit », derrière le dos des gens. Mais cela devrait avoir du sens dans la tambouille.

De son côté, le président du pire est encore à venir qui, d’une part,  déclare d’une voix trainante qu’Hervé Gourdel est mort sous la lame des jihadistes «parce qu’il est français » affirme d’autre part que ce sont aussi 932 français qui sont partis « faire le Jihad » en Syrie. Laissons cet imbécile à la tête de cette gauche schizophrénique gérer les contradictions de ce que c'est, de leur point de vue, que d'être français,..  Mais comment s’étonner que, sous ce mandat calamiteux, la vie culturelle soit si pauvre ?  Je pense à cette expression qu’ils avaient tous à la bouche, les gens de gauche, à propos de Sarkozy, qu’il avait « abîmé le pays ». Comme on pouvait s’en douter, ceux qui l’ont poussé dehors dans le seul but de prendre sa place et de servir la pelle à gâteaux à leurs lobbies ne pouvaient bel et bien faire que pire. A l'instant, à la télé, Brigitte Bardot, octogénaire , pose sur le port de Saint-Tropez. Et Michel Sardou, septuagénaire à la voix chevrotante, présente sa nouvelle création... Quel renouveau ! Et quelle infinie vie culturelle...

 

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mercredi, 28 septembre 2011

La gazette de Solko n°2

politique,sénat,karachi,balladur,PS,primaires

05:43 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, sénat, karachi, balladur, ps, primaires | | |