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mercredi, 22 février 2017

Giovanni da Rimini, 1305

L'oeuvre fut d'abord attribuée à Giotto lui-même, avant de l'être à L'oeuvre fut d'abord attribuée à Giotto lui-même, avant de l'être à Giovanni da Rimini. Elle date environ de 1305. Il s'agit d'un panneau isolé d'un diptyque, dont le pendant se trouve au château d'Alnwick, dans les collections du duc de Northumberland. Il représente des scènes de la vie du Christ : la crèche, la crucifixion, la mise au tombeau, la résurrection, l'ascension, la seconde parousie. Je suis resté longtemps devant, cet été, au palais Barberini où il est exposé. J'y retrouvai le fil, tout soudain devant moi illustré, d'une méditation qui avait commencé devant le saint Sacrement quelques mois plus tôt dans une église à Lyon, durant laquelle le Christ tentait de faire comprendre à mon esprit balourd qu'il est tout cela à la fois, "le berceau, la croix, le tombeau, le trône"... Et que fidèles ou non, résignés ou non, amoureux ou non, il nous faudrait -qui que nous fussions, quoi que nous fissions - emprunter un jour cette route passant par notre mort, route qui nous attire et nous effraie et nous aimante et nous répugne, qu'importe ! Et que le Christ étant ce Chemin, nous n'avions d'autre choix raisonné que de le suivre déjà, déjà, oui, dès maintenant.. Elle date environ de 1305. Il s'agit d'un panneau isolé d'un diptyque, dont le pendant se trouve au château d'Alnwick, dans les collections du duc de Northumberland. Il représente des scènes de la vie du Christ : la crèche, la crucifixion, la mise au tombeau, la résurrection, l'ascension, la seconde parousie. Je suis resté longtemps devant, cet été, au palais Barberini où il est exposé. J'y retrouvai le fil, tout soudain devant moi illustré, d'une méditation qui avait commencé devant le saint Sacrement quelques mois plus tôt dans une église à Lyon, durant laquelle le Christ tentait de faire comprendre à mon esprit balourd qu'il est tout cela à la fois, "le berceau, la croix, le tombeau, le trône"... Et que fidèles ou non, résignés ou non, amoureux ou non, il nous faudrait -qui que nous fussions, quoi que nous fissions - emprunter un jour cette route passant par notre mort, route qui nous attire et nous effraie et nous aimante et nous répugne, qu'importe ! Et que le Christ étant ce Chemin, nous n'avions d'autre choix raisonné  que de le suivre déjà, déjà, oui, dès maintenant.

Giovanni da Rimini

22:23 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : giovanni da rimini | | |

lundi, 08 août 2016

Confession d'un orgueil

Tout craintif et contrit, au berceau du péché, Mal su jusque de moi-même, Que suis-je de plus, que le Christ aime, Qu’on doive encore me pardonner ? 

Quel Dieu pour mon sang, vivant ? Mourrai-je en l’ignorant ?  

Dans le caveau de ma terreur, terré, Triste contre l’Auteur de toute vie, J’aspire à Celui de l’Hostie Mais par quelle louange L’aborder ? 

Quel Dieu pour mon sang, vivant ? Mourrai-je en l’ignorant ?  

Dans l’Enfer appesanti trône l’instable Orgueil d’une Toute-puissance inversée gorgée de prières falsifiées : Quel Amour me retint d’en franchir le seuil ? 

Quel Dieu pour mon sang, vivant ? Mourrai-je en l’ignorant ?    Toute transgression, lors, demeurera vaine, L’espoir d’en réchapper un seul instant aussi, Car c’est paradoxal, mais de haines en peines, L’enclos des révoltés est devenu celui des soumis 

Quel Dieu pour mon sang, vivant ? Mourrai-je en l’ignorant ?  

 L’âme libre se fige, glacée de ses erreurs : En quel puits va-t-elle bien jeter tout son péché  Avant d’ouvrir son cœur à son Seigneur ? Peut-elle-même se montrer, s’entendre, se regarder ? 

Quel Dieu pour mon sang, vivant ? Mourrai-je en l’ignorant ?  

La liberté n’est plus dans l’insoumission des corps Ni en la foi convenue de la duplicité Mais dans l’acceptation entendue de la mort Au sein de l’Unité faite Trinité. 

Dieu purifie mon sang, vivant… Ô mourir en le suivant ! 

La félicité file, elle fuse et germe Dans l’Ame stupéfaite d’être sue et retrouvée : Le doigt s’ouvre, la main se tend, l’œil se ferme, L’eau du Christ coule sur elle, qu’Il abrite en sa plaie, lavée. 

Dieu purifie mon sang vivant… Ô mourir en le suivant ! 

Les voici tiens, l’Histoire Sainte, et Béthanie, Jérusalem… Et tu frémis d’horreur et de Joie devant ce Golgotha. Et tu pries pour les prêtres qui portent le baptême, Ta vie te semble infime, et grande par la Croix. 

(Roland Thevenet Juillet 2015)

 

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Giovanni da Rimini, Histoire de la vie du Christ,

Palais Barbérini, Rome

22:02 Publié dans Des poèmes, Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christ, giovanni da rimini, palais barbérini | | |