dimanche, 19 juillet 2015
Un gouvernement pour la zone ?
C’est le propre des minus habens de vouloir être grand. Dans le domaine politique, cela se traduit par une volonté névrotique de laisser son nom dans l’histoire. Il y a deux sortes de minus habens. Le minus habens péremptoire, qui avance à découvert, et celui, plus fourbe, qui joue le modeste et avance masqué. Hollande est de cette seconde espèce, la plus détestable, la plus veule.
« La France, dit-il, est prête. » A quoi ? A renoncer un peu plus encore à sa souveraineté pour initier ce fameux gouvernement de la zone euro auquel les bureaucrates à la Delors, dans une détestation profonde du pays, de son histoire et de son peuple, rêvent, valets despotiques d’une oligarchie mondialisée qui protégera leur fin de vie quelles que soient leurs exactions, et mieux encore s’ils auront complètement maté le pays. Du haut de son quinquennat désastreux et de sondages permanents qui font de lui le président le plus honni (moins populaire encore que Sarkozy, il fallait le faire), le minus habens socialiste à la parole désincarnée, serviteur zélé des la haute finance, a décidé que la France était prête à plus d’Europe encore, et le clame partout, de son ton si nauséeux, si mortifère. Et comment accepter plus longtemps qu’un type pareil s’exprime et décide en notre nom ? Il se prend pour la France ! C’est irrespirable !
Vous êtes prêts, vous ? A payer plus d’impôts encore pour ajouter, à un parlement, un autre parlement, et d’autres fonctionnaires à ceux qui sont déjà en en place, pour doter l’Eurogroupe d’un pseudo gouvernement qui sera nommé par la bande à Draghi, Juncker, Schulz, et autres imposteurs, et feront en sorte que le peu de liberté civique et politique qui demeure se réduise à rien ? Hollande se prend pour la France, alors qu’avec son éloquence de cabinet de notaire, son actrice de série B qui prend la place de sa journaliste de Paris Match congédiée comme une bonniche, son inélégance d’épicier et son parcours sinueux de manœuvrier, cette anguille la représente si mal. Si mal. A croire qu’elle est déjà morte derrière lui, qu’il n’en brandit que le cadavre quand il ânonne on doit et il faut… Mon Dieu, faudra-t-il boire ce calice jusqu’à la lie ?
Jacques Delors lui-même, l’un des exécrables géniteurs de la zone euro, a déclaré qu' « elle n’était pas gouvernable. » Ce joueur de Monopoly sans charisme se réveille un peu tard. Et on aimerait pouvoir jeter face à face à la figure de ces éminences grises cauchemardesques qu’elles auraient pu y penser plus tôt, que d’autres voix plus éclairées qu'elles s'élevaient dans le pays, voix qui ont toutes été muselées par la propagande ou la caricature. Et qu’on doute fortement que ceux-là même qui ont jeté les peuples dans la crise politique et culturelle majeure que suscite en permanence l’instabilité de cette monnaie historiquement et politiquement fictive soient les mieux placés pour décider plus longtemps de leur sort. Le poisson pourrit toujours, hélas, par la tête. Et quand cette tête est spécialement pourrie, il est possible qu'il n'en réchappe jamais...
Le mal français
18:30 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eurogroupe, euro |
dimanche, 12 juillet 2015
Eurodégats
« Il ne faut pas se leurrer. Une soirée électorale n’est qu’une soirée spectaculaire dans un monde où le vrai n’est qu’un moment du faux », écrivais-je dimanche dernier. Une semaine plus tard, le faux a repris tout ses droits, le suspens est clos. Aux Grecs, on fera une fois de plus l’aumône d’un plan de restructuration, ou bien on les jetera dehors. Malgré le sirtaki de dimanche dernier, leur destin, de toute façon, n’est pas plus entre leurs mains que le nôtre. Les dirigeants européens sont des chiens, à commencer par ce caniche binoclard et parvenu, épris des estrades, que nous aurons la honte de devoir supporter encore deux ans. Plutôt que de fêter ce Quatorze Juillet aussi ridicule que momifié, si la France avait un état d’esprit républicain et, comme ce gouvernement le prétend, un sens véritablement européen, elle mettrait sur la table tout le pognon des défilés et des feux d’artifice pour aider les Grecs et, dans la foulée, marquer les opinions publiques mondiales. Voilà qui ferait du buzz, aurait de la gueule et ferait bouger les lignes, comme disent les communicants. Une partie pour les Grecs, une partie pour les chrétiens du Moyen Orient. Mais l’Eurogroupe économique, qui rime si bien avec satanique, cette Euromerde ne le souhaite pas. Ce serait se rappeler que nous sommes avant tout des peuples chrétiens. Et Hollande préfèrera promener son bedon aux Champs. J’espère que cette année, il y aura foule pour le conspuer.
Dans toute l’Euromerde, les couvents et les hôtels Dieu fondés au fil des siècles par des moines et des saints sont un par un métamorphosés en hôtels de passe luxueux pour milliardaires affairistes ou désœuvrés, dans l’indifférence générale d’électeurs lobotomisés. Sommes-nous nombreux à nous offusquer à l’idée de transformer des églises en mosquées ? Des millions de gens semblent donc ne plus comprendre ce que le simple fait de se proclamer Le Prophète, sept siècles après la Croix, eut en soi de blasphématoire et d’anti-chrétien. Ne parlons pas du Jihad et du reste.
Sur un plan collectif, que louer, qu’admirer, que sauver de ces pays égarés dans cette zone, renégats d’eux-mêmes, et qui acceptent toutes les humiliations, toutes les compromissions, perpétuent tous les reniements. Un comble : J’entends que les Allemands proposent à la Grèce une sortie de l’euro temporaire... Une appartenance européenne à géométrie variable, autrement dit ! Une histoire en pointillés… Cela nous montre à quel point il est urgent de rétablir partout des souverainetés nationales et historiquement fiables, à commencer par la France, où les laïcards de toutes obédiences croient avoir fait tabula rasa de toute mémoire et de toute culture. « France, qu’as-tu fait de ton baptême ? » lançait naguère et si justement Jean Paul II. Il n’y aura sinon plus grand-chose à tirer de ce désastre, à espérer de cet oubli de Dieu, sinon pour chacun le salut individuel, malgré la nuit de l’apostasie.
Croix de campagne, photo Yves Jacquel
14:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grèce, euro, eurogroupe, islam, christianisme, mahomet |