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mardi, 03 février 2015

Dans le miroir de Suzanne Flon

Drôle d’émoi, à feuilleter longuement, silencieusement une revue de théâtre retrouvée presque intacte dans son carton, le Théâtre de France avec en couverture Suzanne Flon dans l’Alouette de Giraudoux, et une longue préface de Thierry Maunier. Elle date du 4e trimestre 1954 et de ses 207 pages  - pour chroniquer une seule saison (ça laisse rêveur)-  émerge un vrai parfum d’antan. Odeur du révolu, grisante, forte d’elle-même, attristante parce qu'on le sait, perdue, mais joyeuse malgré tout, sûre d'avoir été.  Qualité étonnante de la typo, du noir et blanc de ces photos de scène obstinées à fixer l’éphémère… S'imaginer parmi eux, dans ces décors et ces costumes oui, on hésite entre une certaine mélancolie que cela soit si irrémédiablement échappé, dissipé, éteint, et cette ferveur retrouvée intacte sur le teint de ces visages de comédiens disparus, comme si l’odeur du papier portait jusqu’aux narines celle des planches… Splendeur presque naïve des costumes, expressivité flamboyante des visages, sobriété du geste, justesse impeccable de la syntaxe, de ces lèvres qu'on voit qui articulent... Que reste-t-il de la pureté de ce théâtre français, rien ou si peu. Et quelle importance ?

 

Source, qui s'écoula. Seul compte que cela  fut…

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21:47 Publié dans Des pièces de théâtre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : théâtre de france, suzanne flon, alouette, giraudoux | | |

Commentaires

Mais c'est si beau et si fort qu'on finirait par douter que cela ait vraiment existé. Le théâtre, le texte, la syntaxe, la diction et le talent. On est loin des paillettes de Cannes où s'exhibent les acteurs et actrices d'aujourd'hui.

Écrit par : Feuilly | mercredi, 04 février 2015

Entre nous, sans parler des comices politico-agricoles d'Avignon que préside le sieur Py...

Écrit par : solko | mercredi, 04 février 2015

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