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mardi, 20 novembre 2012

Oublie pas

Rien de nouveau, sur les bancs de l’Assemblée nationale : ça éructe, jappe, braille, parlotte. Ca se justifie, ça complaisance et ça rouche-caillonne des Yaka et des c’est la fôt’au-gouvernement-précédent. La France a perdu son triple A, l’andouillette a gardé tous les siens. Le contraire serait désolant.  Il parait que les chirurgiens en ont assez d’être disent-ils payés comme des plombiers. A l’heure de l’homme-machine, qu’attendent-ils d’autre, de toute façon ?  Z’ont fait des études disent-ils, et alors ? Bientôt tout le monde, à un ou deux ans près, fera des études de chirurgien.  Même les putes  se disent travailleuses. Travailleuses du sexe comme d’autres du bistouri. Vaut plus grand-chose, les études. Y’a ka aligner tout le monde sur le même salaire, un même salaire pour tous, un même diplôme pour tous, un même mariage pour tous, une même bagnole pour tous, un  même logement pour tous, un même neurone pour tous. No discrimination. Pendant ce temps-là de plus en plus de gueux roupillent et somnolent devant leurs gobelets au marché. Bientôt plus personne n’aura la pièce. Que des puces. La même pour tous. On dit que les pauvres se méfient des riches mais c’est faux. Les pauvres se méfient des pauvres qui leur ressemblent toujours trop. S’en sortir, ça a toujours été leur  mot.

Parfois le cœur te soulève et t’as l’envie de tout tourner en dérision et de tout rendre, comme après un gros repas.  Logique. Derrière les grilles du cimetière, c’est l’oubli massif. On disait jadis que les morts dormaient, c’est désormais eux qui murmurent qu’on  est tous tombés, les vivants, dans un profond sommeil. Entends-tu, les murmures des morts ? Comme ça repose l’esprit des conneries des vivants ? Un profond sommeil, une lourde amnésie qui coûtera cher d’en sortir. Tous ensemble, tous ensemble. N’en sortirons qu’un par un. Leur enfance encore vivante ou morte sur le dos, tout dépend.

 Oublie pas. 

16:24 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : assemblée, france, littérature, poésie, crise | | |

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