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mardi, 13 mars 2012

Les derniers printemps du baccalauréat

Les Français seraient très attachés à leur baccalauréat.  C’est pourquoi aucun Président de la République n’a souhaité trop y toucher. Au contraire. L’un des enjeux de la réélection de Mitterrand en 88 fut de le promettre à tout le monde. Ce qui aujourd’hui est pratiquement le cas. En 1970, 20% des élèves d’une génération avaient le bac. Aujourd’hui, 70%. Et, grâce aux options diverses qu’on peut cumuler, grâce aux consignes données aux jurys, presque 90% des candidats inscrits. Ce sont les mentions très bien qui garantissent  la sélection assurée jadis par l’obtention du diplôme. 

Cette question du bac est une question très française : Ou l’on se dit que l’examen est une formule plus impartiale et plus juste, et dans ce cas-là il faut revenir à des sélections réelles et ne le donner au mieux qu’au meilleur tiers des élèves : dans ce cas garder la formule de l’examen est justifié. Ou bien l’on considère que c’est un simple contrôle de routine, et dans ce cas, une telle mobilisation de moyens administratifs devient superflue. Mais en France, nous voulons le beurre et l’argent du beurre : que tout le monde ait le bac, et que le bac demeure un examen significatif, ce qui se heurte aux plates exigences du Réel. Intérêts électoraux, vanité parentale et syndicats s'en mêlent et tout demeure bloqué.

Il est dès lors légitime de se demander s’il est utile de conserver la formule de l’examen national, devenue  lourde, coûteuse, et fort hypocrite ; et s’il ne serait pas plus judicieux de passer à celle d’un contrôle continu (bacs octroyés par les établissements scolaires, comme c’est le cas aux USA). C’est en tout cas le point de vue de nombreux profs. L’un d’entre eux me disait tout à l’heure avec humour qu’au prix où était l’organisation de l’examen aujourd’hui, cela faisait cher pour recaler quelques déficients mentaux. Il n’avait pas tort.

15:56 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : baccalauréat, éducation, société, politique | | |

Commentaires

"Déficients mentaux" ?
Vous avez besoin de vacances Solko.

Écrit par : Michèle | mardi, 13 mars 2012

Ah ça, Michèle vous avez raison ! Tellement même que je ne comprends pas pourquoi vous me dites ça
(doit y avoir un truc que je ne comprends pas)

Écrit par : solko | mardi, 13 mars 2012

L'avantage du contrôle continu est l'impossibilité de bachoter (on a tous connu le "par-coeur" des secondes et terminales, et le grand oubli qui s'ensuivait...)

Écrit par : Sophie K. | mercredi, 14 mars 2012

Et toute la dramatisation qui va avec tout ça... Le faux stress. Remarque, les cabinets médicaux perdraient de la clientèle....

Écrit par : solko | mercredi, 14 mars 2012

Solko, bon sang de bon sang ! ça n'est pas parce qu'on n'est pas scolaire, qu'on n'a pas cette forme d'intelligence d'être réceptif au discours didactique qu'on est un débile.
J'ai connu de vieux laboureurs, des artisans, qui ne savaient pas écrire trois mots sans faire trois fautes mais qui, pour autant, n'en possédaient pas moins une forme d'intelligence que je leur enviais.
Mais vous savez tout ça aussi bien que moi...
Le bac est une foutaise. La licence aussi et j'ai même eu l'occasion depuis que je suis en Pologne de rencontrer quelques jeunes français titulaires d'une maitrise, hé ben, je ne vous dis pas ! Misère !
Ce qui m'emmerde un peu dans cette notion de "contrôle continu," c'est la terminologie...
Je trouve qu'on y est bien tous assez "sous contrôle continu !" Mais c'est là un effet de manches, je vous le concède...

Écrit par : Bertrand | mercredi, 14 mars 2012

Bien sûr. Ma formule n'est qu'une boutade pour tourner en dérision ce qu'est devenu le bac, et surtout le fait de continuer à organiser un examen national qui n'est plus qu'un contrôle de routine.
Cela dit, les vieux laboureurs et artisans, qui ne savaient pas écrire trois mots sans faire trois fautes que vous avez connus auraient le bac aujourd'hui sans problème et vous n'imaginez pas le nombre de bacheliers qui font bien plus de fautes qu'eux. Cela dit aussi, je ne dis pas que ce qu'on apprend dans les lycées est vain ou facile. Je dis que le bac et ses sujets sont conçus pour donne rle changer en permettant à quasiment tout le monde d'être reçu. La sélection se faisant sur les mentions TB. C'est pourquoi le contrôle continu est dans ces conditions sans doute meilleur.

Écrit par : solko | mercredi, 14 mars 2012

Oui, je suis d'accord avec vous, Solko. Les résultats d'un bac en promotion en tête de gondole ne sont que propagande politique. Une fois de plus. Mais quel secteur de la vie sociale et culturelle n'est pas touché par cette répugnante propagande ?

Écrit par : Bertrand | mercredi, 14 mars 2012

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