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mercredi, 25 janvier 2012

Billet de campagne : Le Béarnais

Le Béarnais prend la pose devant un chateau draculéen en diable, celui de Pau, et une chaine des Pyrénées qui ferme l'arrière plan. Lorsque Bayrou a annoncé sa candidature, il s’est présenté en « homme libre », reprenant le titre qu’il avait choisi pour son propre livre, « Henri IV, le roi libre ». On peut comprendre la formule de mille façons, je l'entends pour ma part libre des gigantesques machineries électoralistes qui font qu'à la tête de l'UMP ou du PS, on se dit que pourrait finalement siéger n'importe quel candidat à condition qu'il soit un bon VRP. De là à le comparer à Henri IV, le seul roi qui figura sur des billets républicains, me direz-vous...

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Comme en 2007, Bayrou fait le buzz. Il profite du rejet de Sarkozy par une large frange de l'opinion, mais aussi du désir d'une autre frange de ne pas placer à la tête de l'Etat cette même génération socialiste qui en fut chassée il y a quinze ans et s'est, depuis, rendue maîtresse du Sénat, de la province et de Paris. Au soir d'une élection-surprise de ce troisième homme, verrons-nous tous les politiciens de partis déconfits quitter les grandes machineries électorales et se livrer à un jeu de chaises musicales pour le moins démystificateur ? Ce serait sans doute amusant. Tout comme de voir remise en cause cette foi journalistique dans le bipartisme à l’anglo-saxonne qui s’est installée chez les chroniqueurs et autres chiens de garde qui fabriquent l’opinion, et voler en éclat ce principe de l’alternance gauche/droite, à présent inséparable dans leur esprit du fonctionnement démocratique. 

05:05 Publié dans Les Anciens Francs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : politique, bayrou, henri iv, billets français | | |

Commentaires

Vous avez de la sympathie pour le personnage! Hélas, il ne pourra pas être dit que le Bearn berna, il pense que Paris vaut bien une pro messe, mais laquelle! Le centre est un concept commercial où se trouvent tout et n'importe quoi en rayons...Ce qui ne fait pas une politique mais garanti de continuer à se faire du mauvais sang,triste!

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 25 janvier 2012

Tout et n'importe quoi en rayon, au trouve ça aussi à l'UMP et surtout au PS...

Écrit par : solko | mercredi, 25 janvier 2012

Oui j'ai cru déceler, moué itou, un p'tit soupçon de sympathie...Allez, cher Solko, dites nous tout, on ne le répètera à personne...Vous aimeriez bien voir cet Henri IV-là entrer dans Paris sur son beau destrier et chaque dimanche, cuire la poule au pot, sous son œil bienveillant...

Écrit par : Bertrand | mercredi, 25 janvier 2012

Quand j'écoute les 3 candidats susceptibles de passer le second tour, j'en entends un qui démembre la langue française, un autre qui la halète (ou la hoquette), un seul qui la manie correctement. Quand je les regarde, j'en vois un qui a le charisme d'un VRP, un autre qui a le charisme d'un principal de collège, un seul qui a un peu de profondeur humaine. Mais ça ne suffit pas à déterminer une préférence.
Ce qui me rend Bayrou sympathique, c'est qu'il est le seul en situation pour - s'il est élu - contester le règne des 2 grandes machines éléctorales que sont PS et UMP, deux machines de guerre qui se partagent l'argent des urnes et les postes de pouvoir. Le PS tout spécialement, malgré ses discours sur la "monarchie sarkoziste", et qui si Hollande passe regnera dans les grandes villes, les régions, le sénat, l'élysée, l'assemblée... Dur, dur...

Écrit par : solko | jeudi, 26 janvier 2012

Tenez, Solko, un article qui me semble intelligent, du point de vue de l'observation. Qu'en pensez-vous ?
http://blog.tcrouzet.com/2012/01/18/francois-hollande-ne-sera-pas-president/

Écrit par : Bertrand | jeudi, 26 janvier 2012

Pas sot, en effet. Cela dit, la logique et l'histoire ont parfois des désaccords.

Cela dit, la question de l'abstention demeure déterminante. Lu en commentaire : "Moi, je ne vote pas pour des imbéciles."

Écrit par : solko | jeudi, 26 janvier 2012

Oui, j'ai pensé exactement comme vous à la lecture de ce billet : la logique et l'histoire ont parfois des désaccords.
J'avais noté aussi le commentaire.
Cela dit, il y a quand même, là-dedans, une certaine observation qui invite, sinon à tirer des conclusions, du moins à réfléchir.
"Le conquérant qui endosse les armes d'un mort", pas mal, pas mal...

Écrit par : Bertrand | jeudi, 26 janvier 2012

Pour les mêmes raisons que toi, et tout en n'ignorant pas ses limites, j'aime bien Bayrou, pour ma part, et je ne m'en cache pas (et je me fais étriller depuis 6 ans à cause de ça, mais j'm'en fiche). :0)

Écrit par : Sophie K. | jeudi, 26 janvier 2012

C'est parce qu'il est bel homme... (je rigole, hein..)

Écrit par : Bertrand | jeudi, 26 janvier 2012

@Sophie K; : se faire étriller sur Bayrou. Il est très amusant de constater combien cet homme provoque une réaction assez vive quand on en parle. Sur Marion Le Pen, on comprend, mais Bayrou... C'est peut-être d'ailleurs ce qui explique son étonnante survie politique. Autant de mépris finit avoir l'effet inverse que celui recherché.

Écrit par : nauher | vendredi, 27 janvier 2012

La société française est une société immobile, avec des parfums rancis de vieux rentiers. Elle n'en est pas ,forcément ,satisfaite sait que la vie est mouvement. Elle est piégée dans les machineries des grands partis avec leurs usines à faire entretenir des illusions à côté de la plaque. Un homme seul, donc prétendument, libre, qui offre la perspective d'un mouvement dans l'immobilité ou de l'immobilité dans le mouvement peut rassembler des contraires et satisfaire des pulsions de pères peinards. Mais dans le fond chacun sait bien qu'il n'est qu'un ersatz.Mais,confronté aux édredons autistiques des appareils des soi disant grand parti, au radicalisme plombant d'autres, le citoyen , le sondé , pour être précis se défausse sur une icône .
qui est d'abord une créature médiatique avec pour fonction de faire causer, de brouiller le message..;
Allez , je vais boire un coup, Chabrol! En voilà un qui était fort

Écrit par : patrick verroust | vendredi, 27 janvier 2012

@ Bertrand : héhéhé. (C'est pas mon type, ceci dit.)

@ Nauher : ben oui, c'est très étrange. Je crois que dans ce pays, ne pas appartenir aux camps majoritaires est une insulte grave, en fait.

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 29 janvier 2012

Les commentaires sont fermés.