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lundi, 17 octobre 2011

La farce tranquille

politique,primaires,hollande,parti socialiste

Après une parodie de scrutin et une mise en scène médiatique des plus réussies (on aura même eu droit au plan téle suivant la voiture du candidat aux fenêtres fumées, dans  la roue de sa Peugeot en direction de l'Elysée  la rue de Solférino ), la société du spectacle a élu son nouvel histrion.

Sentiment désagréable de facticité, que tout ceci n'est que postures, imposture, construction d'images, distributions de rôles et ressassement de mots. Une farce tranquille et mystificatrice, qui recommence. A la fin de la pièce, Hollande faisant applaudir les candidats malheureux, comme après une représentation. Scénographie d'énarques bien huilée, bien rodée, maçonnée en loges. Dans tout ça, comme d'hab', un grand absent dont on parle sans cesse, pourtant : le peuple.

 

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05:54 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : politique, hollande, parti socialiste | | |

Commentaires

Mouhahahaha, j'adore le détournement !

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 16 octobre 2011

La farce fait l'union, c'est bien connu (!)

Écrit par : ArD | dimanche, 16 octobre 2011

Il ne faut peut-être pas se tromper d'adversaire, Solko.

Sourire (jaune) du comportement des politiques qui se prennent pour des monarques, ne fait pas oublier qu'il y a des solutions pour abattre le capitalisme financier... Informons-nous et agissons... :)

Écrit par : Michèle | lundi, 17 octobre 2011

Je crois que le capitalisme financier peut compter sur le PS et le bipartisme verrouillé qu'il instaure face à l'UMP pour assurer, et longtemps, sa survie. Le story telling du PS ne vaut pas mieux que celui de l'UMP, dont il est le double nécessaire.
M'informer, dites-vous ?
Entre nous, je me demande comment ce qui reste du PC a pu confier sa représentation à un type comme Mélenchon. Ce dernier, s'il a bien quitté le PS, n'a pas quitté le Grand Orient. C'est une grossière voiture balai.
Dans ce jeu de rôles complètement décalé du réel, comment-voulez vous même avoir un "adversaire" ? Le rapport entre l'électeur et l'élu est si faussé que, quel que soit votre camp, vous n'êtes que face à un montage publicitaire.
Rire jaune ? Rire à gorge déployée, vous voulez dire !

Écrit par : solko | lundi, 17 octobre 2011

Heu..oui...On est bien d'accord, Solko, mais...J'ai quand même l'impression que vous donnez un poids historique qu'elles n'ont pas, aux diverses élections-mascarades, .
Puisque ce ne sont là que bouffonneries et pets bien plus haut que le cul, tromperies longuement peaufinées par des décennies et des décennies d'endormissemnt général, pourquoi y attacher tant d'importance aujourd'hui ?
Je vous comprends bien cependant, c'est énervant...Mais rien, jamais, n'est sorti d'essentiel des urnes - quelles qu'elles aient été - pour nos vies et pour ce qui nous fait encore aimer ce voyage sous les étoiles. Jamais.
Je crois que c'est ça qu'il faut dire, si je puis me permettre : la mise en spectacle permanent de "l'idée démocratique" effectuée avec bonheur par tous les tenants de la parole médiatique et politique, n'est que la représentation de nos propres défaites et renoncements.
Nous le savons bien dans le fond : tous ces saltimbanques sont là parce que nous leur avons laissé le micro, quand nous ne leur avons pas tendu..
Je ne donne pas la leçon, vous savez. Je suis aussi impuissant que vous à changer désormais l'ordre renversé des choses.
La vie- le simulacre de vie devrais-je dire - que nous avons acceptée ne mérite pas d'autres politiques, Solko.

Écrit par : Bertrand | lundi, 17 octobre 2011

Un poids historique, certes non. Ces primaires sont un micro événement, quand vous voyez ce qui reste aujourd'hui du vacarme médiatique qui entoura Fukushima, c'est presque effrayant... Sur ce coup là, je ne suis qu'en partie d'accord avec vous, car le mensonge social et l'individu ne jouent pas à armes égales et il me semble exagéré de dire que l'un est le miroir de l'autre . L'un est sur pied depuis des millénaires quand l'autre en est encore à sucer son pouce; et le mythe de l'engagement est un leurre, dans une société ainsi organisée.

Écrit par : solko | lundi, 17 octobre 2011

Je prendrai le temps de vous répondre, Solko. Du moins j'essaierai :)

Écrit par : Michèle | lundi, 17 octobre 2011

Bertrand:

J'apprécie votre commentaire. Je partage ce sentiment de démission implicite,de morne acquiescement,d'impuissance cultivée.

Sur le blog de "quotiriens", a été mis,ce jour, un post "Now comes,good sailing...moose...indian. Il évoque deux itinéraires contemporains, celui sur l'étang de Walden , de la vie de DH Thoreau, anar tranquille et celui, à Springfield, de quelqu'un qui se débat avec la vie civile et servile, A. Lincoln.

Cette confrontation entre deux engagements si différents me fait méditer.

Écrit par : patrick verroust | lundi, 17 octobre 2011

Le lien en question :
http://quotiriens.blog.lemonde.fr/2011/10/16/now-comes-good-sailing-moose-indian/#comments

Écrit par : solko | lundi, 17 octobre 2011

Solko:

Merci!

Écrit par : patrick verroust | lundi, 17 octobre 2011

"Le mythe de l'engagement est un leurre", ça dépend ce que vous appelez engagement, Solko...
C'est quoi s'engager ? Faire de la critique ? Manifester ? Militer ? Dire son indignation ? Poser une bombe, voire deux ?
L'engagement, pour moi comme pour vous sans doute, c'est essayer de rester debout et d'aller jusqu'à la fin sans sombrer dans la folie sociale. Avec plaisir tout ça. Ne pas crever soi-même de la mort consumée d'un monde.
Vous êtes donc engagé, Solko..Et c'est la raison pour laquelle je vous dis qu'il n'y a pas de dichotomie fondamentale entre le mensonge social et le mensonge individuel. Jusqu'à preuve d'un bien improbable contraire, le social n''est fait que d'individus, non ? D'hommes et de femmes en chair et en os ?
Il n'y a donc pas, d'un côté, les patentés du spectacle, les riches, les politiques, les compromis, les magouilleurs et les méchants et de l'autre "le peuple "cruellement soumis à leurs lois et à leurs images.
Il y a une complicité douloureuse entre la chaumière et le palais.
Il ne peut, d'ailleurs, en être autrement dans une société où la force des armes n'est pas utilisée pour contraindre au système.
Le spectacle moderne, disons depuis plus de trente ans, a eu cette idée de génie et c'est ce que nous voyons en ce moment : faisons les participer à la mascarade, associons-les au crime, faisons-les profiter du mensonge.

Écrit par : Bertrand | mardi, 18 octobre 2011

On est d'accord. Je reformule ainsi: "croire qu'on peut triompher d'elle en s'engageant dans la société du spectacle est un leurre".
A propos de la complicité, elle est instituée par le vote. C'est la raison pour laquelle une abstention massive est au moins une attitude digne. Quand je pense à tous ces gens qui sont allés filer du pognon au PS... C'est à gerber.

Écrit par : solko | mercredi, 19 octobre 2011

Pas tout à fait d'accord avec Bertrand sur le "nous leur avons laissé le micro". Je n'ai pas envie de nous associer en vrac à ceux qui votent le coeur sur la main pour des beaux parleurs sans réfléchir plus loin que le bout de leur nez. Ça m'agace de prendre sur les épaules les errements des uns et des autres, et ça m'agace aussi qu'on se culpabilise de l'incompétence politique actuelle. Le reflet des réseaux politiques n'est que le reflet de ceux qui les créent et les entretiennent, pas celui de la démocratie dans son essence.

Écrit par : Sophie K. | mardi, 18 octobre 2011

Je ne sais plus quel commentateur m'a parlé de "slogan" à propos de ma formule "ne pas donner sa voix pour garder sa parole", mais c'est bien ce que je voulais dire. A propos de "l'incompétence des hommes politiques actuels", je te dédie la phrase de Guignol de la gazette du jour...

Écrit par : solko | mercredi, 19 octobre 2011

(On se croise, Bertrand !) :0)

Écrit par : Sophie K. | mardi, 18 octobre 2011

"Il y a une complicité douloureuse entre la chaumière et le palais", cette opinion, joliment dite, touche un point aussi crucial que sensible. La porosité entre chaumière et palais est importante. On peut passer de l'un à l'autre. Cette complicité est difficile à cerner. Elle touche à des abandons de civisme,de citoyenneté,de responsabilité,de liberté et du souci de l'autre.Les réseaux politiques peuvent être pernicieux quand ils trouvent des relais complaisants et pernicieux, quand ils sont instrumentalisés par des acteurs pour qui la fin justifie les moyens.Les belles idées de liberté, de liberté d'expression sont névrosés. Pouvoir exiger n'importe quoi,dire n'importe quoi, en étant son seul juge,est devenu un droit. La liberté "réelle",la pensée "réelle" y perdent plus qu'elles y gagnent. Il en résulte une gigantesque cacophonie dans laquelle le plus grand nombre se perd et où quelques uns prospèrent.

Écrit par : patrick verroust | mardi, 18 octobre 2011

Cette complicité n'est pas difficile à cerner : c'est le vote.

Écrit par : solko | mercredi, 19 octobre 2011

franchement, solko, c'est quoi, le peuple dans un pays où 75% de la population déclare faire partie de la classe moyenne (vous savez, la même qui ne bouge jamais tant qu'il reste un fond à lapper dans la gamelle)?
à part ça, plutôt cool, vos photos; celle-là aussi vaut le déplacement:

http://lamaindesinge.blogspot.com/2011/10/victoire-du-normal-dominant.html

Écrit par : gmc | mardi, 18 octobre 2011

Mais le peuple, c'est aujourd'hui en grande partie les classes moyennes, en effet. Or, la vanité des classes moyennes, c'est de se croire autre chose que le peuple.
Vous trouvez qu'on parle beaucoup des classes moyennes au PS ? A part leur mijoter de l'impôt, de l'impôt et encore de l'impôt?
Le socialisme actuel, c'est la rigueur consentie. Non merci.

Écrit par : solko | mercredi, 19 octobre 2011

la classe moyenne, c'est le nom moderne de la bourgeoisie, le seul distingo entre les différentes strates de cette classe, c'est la masse d'argent disponible pour consommer plus, car c'est bien là le seul projet de société porté (tous partis confondus, l'union fait la force^^) par cette admirable civilisation occidentale: consommer et rien d'autre.

Écrit par : gmc | mercredi, 19 octobre 2011

Solko, je ne trouve décidément pas d'autre réponse que celle-ci :
Je me sens de mon temps, articulée à d'autres qui habitent le même espace, la même temporalité. Concernée, plutôt que cernée par des cons.
Je n'ai pas assez de temps pour le perdre en désespérance ou vociférations. Je choisis d'agir. Comme je sais, comme je peux. Là où je sais être, où je sais faire. C'est peut-être un manque d'intelligence, je m'en moque. Face à l'absurde, à l'arbitraire, à la complexité, que je n'arriverai de toute façon pas à maîtriser, je choisis de faire "quand même".
Parce que je ne crois pas à la fable de la mondialisation qui neutraliserait toute initiative des Nations, des États. Parce que je pense que le courage politique existe, et qu'on peut le concrétiser.

Écrit par : Michèle | vendredi, 21 octobre 2011

J'entends ce que vous dites. Pour ma part, je vois l'engagement politique si bien "noyauté", en quelque parti qu'on s'engage, que je m'en tiens à l'écart.
Cela dit, ne pas être engagé dans un parti politicien ou dans une action inspirée par l'un d'entre eux ne signifie pas ne rien faire...

Écrit par : solko | samedi, 22 octobre 2011

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