jeudi, 06 octobre 2011
Primaires socialistes
Si vous avez 1 euro à perdre, donnez le à un pauvre ou gardez le pour vos vieux jours. Mais franchement, aller le filer au PS… Nostalgiques de 81, y'a mieux à faire dimanche ! Ce PS qui se refait une santé morale en cognant sur Sarkozy, c’est, faut-il le rappeler : le scandale Greenpeace, la première rigueur et les premiers plans précaires pour les jeunes, l’affaire du sang contaminé, les écoutes téléphoniques, Berlusconi sur la cinq, Bouygues sur la Un, Le Pen à la télé, l’euro confié à une banque centrale autonome (ah le papa de Martine !…) la massification de l’enseignement, l’application des consignes de l’OCDE sous Allègre, le suicide de Grossouvre et celui de Bérégovoy, les affaires DSK, Harlem Désir, Guérini et j’en passe… Rajoutons en guise de politique culturelle l'Hôtel-Dieu confié au groupe Eiffage pour une transformation en hôtel de luxe...
Telle est pourtant la principale victoire de la propagande « primaires » qu’on attend des millions « d’électeurs » et que l’UMP s’y convertit déjà. « Je pense que c'est un processus moderne qui convient à droite comme à gauche, pour toutes les élections » a déclaré Fillon, emboitant le pas à Raffarin.
Ce n’est pas un processus moderne, c’est un processus qui arrange les deux grandes machines électorales que sont le Péhesse et l’Uhaimepé puisque si les Français le laissent s’installer en assurant son succès, il remplacera peu à peu le premier tour des élections, comme aux USA. Les journalistes se félicitent des débats qui s’y tiennent, quand ce ne sont que conversations en boites, blablas filmés, paroles congelées comme chez Rabelais. Le PS et ses dirigeants carriéristes, vieux navire naufragé et maintes fois rafistolé, tout autant que l’UMP, RPR relooké pour une énième fois, ces deux machines de guerre électorales y jouent toutes deux leur survie. Les primaires leur garantissent la réussite d’une stratégie d’étranglement du centre comme des deux extrêmes. Dormez braves gens, les partis de notables, comme le confesse la Ségolène (1), prendront en charge votre destin en alternance et vive la démocratie…
(1) «Nous sommes tous des notables, nous sommes tous des élus !», a-t-elle affirmé hier dans un amalgame révélateur. . Un élu ne peut qu'être un notable ? Dès lors, quelle victoire, en effet, que "l'historique prise du Sénat"... Voilà qui promet !
09:48 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique |
Commentaires
Écrit par : Sophie K. | jeudi, 06 octobre 2011
Solko, si c'est le groupe Eiffage qui officie, on est encore dans un PPP (partenariat public-privé) ?
Les loyers sont exorbitants pour les collectivités territoriales qui paient pendant des décennies, tandis que les gains vont au privé (groupe Eiffage, propriétaires et actionnaires de l'hôtel de luxe, etc.)
Ce projet est une catastrophe politique (humaine, culturelle, écologique, économique). Vous l'aviez dénoncé en son temps. Nous avons signé des pétitions. Qu'est-ce qu'ils en ont à faire ! Ils savent ce qu'ils veulent, où ils vont. C'est honteux. Leur logique de profit et de prestige est la même que celle de la Droite. Vive le Péhaisse !
Écrit par : Michèle | jeudi, 06 octobre 2011
Pour ce qui est des primaires, vous ne convaincrez pas qqn qui veut y aller de ne pas le faire, mais ceux (les gens de gauche), qui n'iront pas, savent pourquoi...
Écrit par : Michèle | jeudi, 06 octobre 2011
Écrit par : Jeremie | jeudi, 06 octobre 2011
C'est le nom d'Eiffage qui m'a fait peur, Eiffage l'un des trois ou quatre groupes qui se partagent les PPP, ces contrats portés par le MEDEF, dont l'utilisation assouplie par une loi de 2008 est destinée à construire et gérer des ouvrages ou des équipements publics et des services concourant aux missions de service public.
L'Hôtel-Dieu était un équipement public. Il ne serait pas inintéressant de savoir à qui il a été vendu...
Écrit par : Michèle | vendredi, 07 octobre 2011
Écrit par : solko | dimanche, 09 octobre 2011
Il a un programme, tout ficelé,. Il sera le président qui préside sans outrepasser ses pouvoirs. Il s'est rodé à Matignon où il a laissé son patron assurait l'intérim. Lui faisait les courses, automobiles et pas sur du bling-bling!
Écrit par : patrick verroust | dimanche, 09 octobre 2011
Écrit par : solko | dimanche, 09 octobre 2011
Je ne sais pas si vous avez raison sur tout, solko (et sûrement pas, d'ailleurs), mais au moins vous donner à réfléchir.
Bonne soirée.
@ Jeremie : heu... c'est quoi la vraie/fausse politique ?
Écrit par : Benoit | dimanche, 09 octobre 2011
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