Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 12 octobre 2010

Défilés, défilés ...

Je n’irai pas défiler aujourd'hui, pas plus que je ne suis allé défiler les jours précédents, parce que je ne crois pas que ce mouvement (contre une réforme en grande partie déjà votée) ait la moindre chance d’aboutir, surtout dans le contexte européen défavorable où elle est conduite. Quelle que soit la mobilisation (3, 4, 5 millions…), ce sera toujours une minorité vous diront les « patrons », au regard du nombre des électeurs. Tiens, à titre d’exemple, Jean Marie Le Pen, au premier tour des élections présidentielles de 2007, a mobilisé trois millions huit cent trente quatre mille cinq cent trente voix. Vous auriez accepté vous, qu’au nom de ces presque quatre millions de voix, on lui accorde une légitimité quelconque ? Vous n’en aurez pas davantage dans la rue, ne rêvez pas !  D’ailleurs je me demande à quel jeu les syndicats, qui savent cela, jouent… Se compter, soit. …  Pour certains, je ne doute pas que le « comptage » commence à coûter cher en jours de grève, et ce pour un résultat devant lequel les chances de gagner à l’Euromillions sont presque plus importantes. Sarkozy n’est pas un dictateur tout puissant contre lequel il faudrait lutter et qui éventuellement pourrait revenir en arrière (revenons sur Terre) mais un rouage, un VRP du système. Il ne cédera pas parce qu’il sait que le système tient et qu’il peut compter dessus : il joue sur du velours, pour le coup, avec une presse européenne acquise à la réalité de la crise…  Me demande si le pouvoir en place, parmi lequel j’inclus le PS et le vicieux président du FMI, lorgnant sur un scénario déjà joué en 68, n’a même pas intérêt à ce qu’il y ait le plus grand nombre possible de manifestants dans les rues, un vrai bordel de merde d'automne social (qui changerait du printemps, hein!), pour pouvoir démontrer en temps utile le caractère vraiment inefficace de ces rassemblements d'un autre siècle, et par contrecoup le caractère désormais incontestable de l'ordre rétabli. Stratégie de l’étranglement, rien de moins. Qu’un peu d’eau (quelques tsunamis, une ou deux prises d’otages, une petite coupe d'Europe à la con par ci, une saison de soldes  par là, et les fameux bouchons des départs en vacances…) passent sous les ponts, et l'heure venue...

Mon « romantisme social » est je l’avoue au degré zéro. Mais bien m'en prend. Question de survie, dans l'fond !

Chat averti, il est vrai, craint l’eau froide.

Bref. "Défilés, défilés", n'est-ce pas la version tristement post-moderne de ce tub débile de Dalida et Delon, comment, déjà ?

"Paroles, paroles.... "

Aujourd’hui, sans état d’âme particulier, comme chaque jour, j’irai gagner ma croute…

090107_soldes_580x435.jpg

 

08:47 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, manifs, société, actualité | | |

Commentaires

Je suis votre aînée, ce qui en quelque sorte me dédouane et pensais depuis longtemps sans vouloir complètement l'admettre, que vous étiez un vieux con, en voici la preuve ! ( Et vive Béraud, n'est-ce pas ? ) Ah ! misère ... pas plus que l'on ne choisit sa famille, les élèves ne peuvent choisir leurs profs. La France est mal partie, effectivement.

Écrit par : simone | mardi, 12 octobre 2010

Billet cynique ou réaliste? ou les deux?
M'en vais manifester.

Écrit par : la bacchante | mardi, 12 octobre 2010

@ Simone : Tiens, vous revoilà, vous. Toujours aussi aimable ? (1)

@ Bacchante.
Réaliste et un peu provo aussi. Et ça marche... BOnne manif, donc.

(1) Vive Béraud, oui. Même si ça n'a aucun rapport.

Écrit par : solko | mardi, 12 octobre 2010

Ce n'est pas parce que l'on ne défile pas que l'on se défile. La preuve : votre audacieuse note, cher Solko.

Écrit par : Chr. Borhen | mardi, 12 octobre 2010

Eh bien moi je défile, je fais grève, et pourtant je trouve ce billet plutôt juste. On imagine ma tristesse. J'envie les copains qui défilent en étant sûrs de leur coup, sûrs de leur bon droit, sûrs de l'avenir qu'ils pensent forger.

Écrit par : Marco | lundi, 18 octobre 2010

@ Marco :
Merci de le dire aussi simplement. On verra la suite et si les évènements donnent raison à ce que d'aucuns appellent mon (notre) pessimisme.

Écrit par : solko | lundi, 18 octobre 2010

Les commentaires sont fermés.