mardi, 28 septembre 2010
Lazare, par Le Caravage
Quel ordre ! Quel désordre, aussi. Quelle diagonale, que celle formée dans les ténèbres par le corps lumineux de Lazare. Entre la mort et la vie, telle l'expérience de chaque jour, notre lot. Lazare de Béthanie : Ce bras du Christ, rouge et tendu, cette injonction faite, vivre encore, faite, et cette main qui paraît dire attends, attends encore, et puis ce flanc décharné, - mais attends quoi ? ces visages... : la toile, où l'orangé est fébrile et le noir intense, flambe . Marthe de Béthanie, séparée des hommes par le corps de son frère, si proche qu'on dirait de sa joue qu'elle s'apprête à le ranimer. Observez les deux soeurs, Marthe et Marie, la seconde au chef dénudé, occupant dans le tableau, cette même part, qu'en face le Christ...
00:05 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : lazare, le caravage, peinture, culture, religion |
Commentaires
Evidente beauté du Caravage qui charge son art de la puissance des corps.
La posture et le bras tendu du Christ rappellent ceux du même personnage, quand il le peint dans "la vocation de Matthieu" que l'on peut admirer à Saint-Louis des Français (à Rome), sinon que Jésus est "inversé".
Quant au bras abandonné de Lazare, lourd de toute sa souffrance, on le retrouve dans la "déposition de croix" à la Pinacothèque du Vatican.
On pourrait dire qu'il se répète mais pas du tout. C'est là son génie : une continuité reconnaissable et pourtant infiniment "revisitée"
Écrit par : nauher | mardi, 28 septembre 2010
Hum! le lendemain du jour où la gare du même nom a été évacuée pour une fausse alerte à la bombe? chelou tout ça!
Écrit par : Sophie | mardi, 28 septembre 2010
@ Sophie : Ne le dites à personne...
Écrit par : solko | mercredi, 29 septembre 2010
Seigneur !
Écrit par : Marc | vendredi, 01 octobre 2010
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