samedi, 28 août 2010
L'alvéole
La lectrice, daguerréotype de 1858.
A Sète, un vent malin et chaud dont mes oreilles avaient perdu l’habitude balaie terrasses et toits. Filant à travers au moins cinq ou six pays, nous remonterons bientôt la vallée du Rhône, jusqu’à Lyon. Minuscules, insignifiants, parmi le long convoi de ceux qui vont (ou ont déjà) regagner leur place officielle dans la ruche. La ruche, j’en perçois déjà tout l’affolement et toute l’efficacité, médiatisés ici ou là avec septembre, le neuvième mois qui, mercredi, s’annonce.
Quelques sages résolutions de détachement qu’on prenne, il y a toujours un moment où ce bourdonnement vous gagne et grignote une part essentielle. La ruche fait payer chèrement l’alvéole qu’elle vous alloue. Ici, pourtant, le long de cette plage où le sable est si fin, il parait si simple, si facile de s’en tenir à l’écart. Encore que… Les mouettes au soir piaillant tournoient au-dessus de leur territoire où s’attardent des silhouettes humaines, leur faisant sentir sans ménagement qu’elles ne sont pas d’ici… Chacun sa place, chacun son temps, et chacun son espèce…
14:30 Publié dans Des nuits et des jours... | Lien permanent | Commentaires (4) |
Commentaires
Écrit par : Michèle | lundi, 30 août 2010
Écrit par : Frasby | lundi, 30 août 2010
de parler de l'alvéole sans mon consentement ?
Écrit par : La reine des abeilles | lundi, 30 août 2010
@ La reine des abeilles : Qui ? Une lectrice, évidemment.
Écrit par : solko | mardi, 31 août 2010
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