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mercredi, 06 mai 2009

Le banc des philosophes

Rêve-t-on encore sous les tilleuls et les marronniers de l'allée d'Argenson ? Sur le banc des philosophes, on ne s'entretient plus guère avec soi-même, "de politique, d'amour, de gout ou de philosophie". Politique, amour, gout, philosophie sont  devenus trop techniques pour n'avoir pas perdu le rêve. Les comédiens, eux-mêmes, ont remisé la jolie pantomime. Ils ont bouffé le Paradoxe jusqu'à plus soif, jusqu'à plus faim, et jusqu'à plus douleur. Et dans des cours de théâtre aussi techniques que des ateliers d'écriture, fifils et fillettes de famille sont devenus techniques, techniques, techniques jusque dans l'improvisation. N'importe quel oblibrius, n'importe quel olibria, pourvu que son papa ou sa maman lui paye quelque cours et ait quelque entregent, finit ainsi  par se retrouver capable de lustrer son nombril en faisant quelque joli sourire à un parterre désoeuvré qui l'applaudit. La petite Hus et le gros Bertin se seront bien reproduits et les suceurs de micros auront foutrement bien clôné le monde. Les Lumières brillaient jadis par leur liberté de ton ; quelques rayons captés à la va-vite et conservés dans du formol furent suffisants pour bâcler une idéologie du progrès démocratique dont nous crevons tous en baillant, technologiquement vôtre. Rameau, Rameau, nous manquons terriblement d'insolence véritable, nous en crevons même. Méritons-nous mieux que notre président qui ressemble à Louis de Funes et sa première dame dont le postérieur circula par les écrans du monde, aussi vite que la lumière, nous qui défilons en cortèges, sous des ballons ? La politique c'est technique, comme le syndicat, comme le mannequinnat, comme la révolte, comme tout le reste.

"J'entends, dit le neveu de Rameau à la fin du dialogue, la cloche qui sonne les vêpres de l'abbé de Canaye"; Invariablement fixée à six heures, la représentation de l'opéra était, du temps de Diderot, ainsi annoncée dans les jardins du Palais-Royal, une demi-heure avant le lever de rideau. C'était aussi l'heure des vêpres que, selon Louis Sébastien Mercier, le beau monde appelait "l'opéra des gueux" : entre les deux, cet abbé avait fait son choix. Hélas, à l'opéra comme à la basilique, j'ai peur de ne trouver à présent que les colifichets de la société du spectacle : à l'heure des pandémies intellectuelles annoncées, tout se transmet et se retransmet, et l'on n'entend plus guère sonner les cloches au pays des écrans, pas plus qu'on n'entend venir les virus dans celui des masques en cellulose. Dans la pâleur du lieu commun, nos pensées ne sont plus nos catins, mais nos légitimes.

Commentaires

Tiens ça fait longtemps que j'avais pas lu le mot "catin".

Écrit par : Sophie L.L | jeudi, 07 mai 2009

Trove bellit a teuto mon adhésion. Mais Duie qu'il est triste ce bellit ! il faudrait vous trouver au plus vite une monitrice de rire, ou de sourire, tout s'apprend vous savez.
( Il vous faudrait une monitrice bien formée, elle vous apprendrait vous adapter aux techniques d'aujourd'hui, vous voulez qu'on se motive pour y aller ensemble ?)
Sauf que moi je préférerai un moniteur
tout ça pour vous demander c'est quoi le masculin d'une pensée catin ?

ps: et pis c'est quoi ce machin bleu qui est à la gauche des commentaires des gens ? C'est nouveau ? Si on clique dessus on gagne quelquechose ?
(c'est une question bleue de madame Tacin euh.. de Tassin - la demi-lune bien sûr ! ;-)

Bon Chandime à vuso !

Écrit par : frasby | dimanche, 10 mai 2009

@ Frasby : Dites plutôt "c'est quoi le masculin d'une pensée".
Si vous trouvez un atelier du rire, graffez sur leur façade "vous êtes drôle à pleurer".
Le machin bleu, non ce n'est pas un hamster dans de l'alcool de menthe, madame Satsin, c'est un gadget hautetfortien, du nom de Gravatar, figurez-vous.

Écrit par : solko | dimanche, 10 mai 2009

Grave avatar, ce n'est pas rien ! Sans souv, Frasby, on n'aurait peut-être jamais su !

M'en vais de ce pas rejoindre un lieu aussi peu fréquenté par les hommes que la traversée que firent Lavitate et Buduffet pour aller déposer une chronique à "La Montagne".

Écrit par : michèle pambrun | dimanche, 10 mai 2009

Le masculin d'une pensée ?
sacrée question !!! ouhlalalala !
Un gardien de but ? Un pack de bière ? (vraiment je ne vois pas...)
un songe ? un rêve ?
Vous voyez, avec les questions on est toujours très remués.
(beaucoup plus que lorsqu'on nous fait cocher des réponses).
votre idée de graff est très belle mais si je graffais ça sur le mur de l'école du rire, je suis sûre qu'ils trouveraient moyen de le prendre pour un compliment... Ils comprendraient "pleurer -de joie-" sûrs qu'ils sont, de leur monde idéal et il n'y a pas pire malentendu que de devoir se rendre à l'évidence (se rendre , comme un captif, au malentendu, vous voyez) Le piège se refermerait là. Tragiquement. La bêtise est puissante, vous savez bien. Cloclo avait raison...

Ps: Je n'avais pas pensé à un hamster dans de l'alcool de menthe, je suis beaucoup plus tordue que vous : plutôt un logo de banque ou un petit carré sexuel ...
(le carré-rencontres ? ), madame Tascin vous prie de l'excuser d'insister mais Gravatar, ça sert à quoi ? Si c'est pour décorer, franchement c'est pas la peine ;-)) (la franchise est toujours assez goujate n'est ce pas ?). Donc si ça sert à quelquechose, peut être c'est bien de savoir à quoi ? Je sens que je suis en train de mettre les pieds dans je ne sais quel plat (ah la la les pieds dans le roti du chandime ) Je vous demande drapon Solko, par avance... Je vais aller sur la tapleforme hautetfortienne (ah mais !!!)
A nous deux Gravatar !

@Michèle : Sans rire, il vous intriguait aussi le Gravatar ?

Écrit par : frasby | dimanche, 10 mai 2009

@Frasby : Oui il m'intriguait d'autant que ça ressemblait furieusement à un logo de banque ; j'ai, comme vous, cliqué dessus (des/sous j'ai pas pu) et j'ai rien gégan.

Écrit par : Chimèle Pumbran | dimanche, 10 mai 2009

@ Chimèle : Tiens vous vous mettez pour de bon au charmillon ?
Méfiez-vous, c'est très contagieux.

Écrit par : solko | dimanche, 10 mai 2009

@ Madame Tacsin :
Sur la plateforme hautetfortienne, ça risque de chauffer.

Écrit par : solko | dimanche, 10 mai 2009

Dites donc vous là haut, (le vagratar !)... Vous ne pourriez pas enlever votre chapeau quand vous parlez aux dames
(euh aux banques ???)

Vagratar ! J'y cours. Ils vont m'entendre ! d'autant que le votre est plus chic que nos euffrax carrés belus. C'est pas juste !

Écrit par : Madame Tacsin | dimanche, 10 mai 2009

@ Madame Tacsin : C'est fait exprès pour vous inciter à vous en choisir un.

Écrit par : solko | dimanche, 10 mai 2009

Oh mais madame Tacsin est très intuitive vous savez.
C'est bien comme ça qu'elle l'entendait (mais comme elle ne voulait pas que ce soit dit) Vous savez comment ils sont à Tassin... têtus comme des broucirots (mais chuuut ! desfois que tout Tassin vienne gronder sous vos fenêtres)
En tout cas votre Vagratar est très égélant, c'est la clâsse ! (je dis avec l'accent de Chaponost ). Très beau. Rbova !
Je reviens de la plateforme là (vinzou ! ça a bardé !) C'est encore un machin où faut s'inscrire ? ILS nous oblige à nous inscrire, sinon on a le logo de la banque ? c'est ça ? C'est du chantage un peu non ? Bon, admettons qu'on s'inscrive , le grabatar une fois qu'on l'a, si on l'aime plus, on peut le larguer et en prendre un autre ? ou c'est un grabatar à vie ?

Écrit par : Madame Tacsin | dimanche, 10 mai 2009

@ Madame Tacsin : Entre nous, je ne me nomme pas Alexandra, mais je pense qu'on peut en changer (à condition d'aimer les manip'). Il suffit d'envoyer une autre photo. Pour Mme Tacsin, je verrais bien une mini reproduction de l'horgole de Ssatin, non ?

Écrit par : solko | dimanche, 10 mai 2009

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