Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 12 février 2009

Vers 1638

La plus ancienne vue connue de la ville de Lyon se trouve insérée dans le Chronicarum Liber, plus connu sous le nom de Chronique de Nuremberg (1493). A partir du seizième siècle, les vues de la ville se sont multipliées, grâce aux talents de plusieurs dessinateurs et graveurs et en raison du développement important de la ville à cette époque. Très vite, un panorama s'impose. L'estampe de  Jacques Androuet dit du Cerceau (vers 1510 - 1584), architecte du roi et graveur en taille douce, conservée à la Bibliothèque Nationale et titrée La Cité de Lyon, passe pour le prototype de toutes les représentations au naturel publiées durant les cent années suivantes. En 1550 Jerome Cock, peintre, graveur et marchand d'estampes à Anvers (1510-1570) et Balthazar Bos publient une vue générale de la ville qui s'inspire du même point de vue et fit aussi autorité, malgré des imperfections dans la reproduction au burin de certains monuments. Le Grand Plan Scénographique réalisé de 1545 à 1553 en 25 feuillets et conservé aux Archives municipales représente la ville saisie à vol d'oiseau, traçant dans le détail la perspective des bâtiments publics d'alors, les costumes des habitants, la spécificité des fêtes et des coutumes. La vue de Sébastien Munster (1544-1628), illustrant sa Cosmographie et celle de Mathieu Mérian  (1593-1650) - voir ci-dessous-  se ressemblent beaucoup.

coste-214.jpg

 

Sur cette dernière, dessinée vers 1638 par de Boissieu dans le goût de celles du XVIème, puis gravée par Mathieu Mérian (1593-1650), on voit clairement au second plan (rive droite de la Saône) le mont Fourvière, l'église Saint-Paul, le château Pierre Scize (qui sera démolli après la Révolution). Le pont de pierre (unique pont de Saône à cette époque) est également fort bien profilé, avec en son centre la chapelle de la Vierge. Sur la rive gauche, on entrevoit au loin le confluent, l'église d'Ainay, celle des Jacobins, puis au premier plan Saint Nizier, la côte Saint-Sébastien et les remparts qui la séparent de la campagne, d'où le dessin est fait.

En complément au commentaire de S. Jobert, un gravure de milieu du dix-neuvième siècle, prise à partir du même panorama croix-roussien. On remarque que la basilique n''est pas encore construite sur la colline de Fourvière. Mais il y a, comme au dix-septième siècle, des petits personnages à l'allure champêtre placés aux premier plan.

24-A-13-E1-1.jpg

21:06 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : simon maupin, mathieu mérian, de boissieu, culture | | |

Commentaires

C'est le printemps chez vous Solko!

Écrit par : Sophie L.L | jeudi, 12 février 2009

La mode des vues du haut de la côte Saint-Sébastien ou bien de la place Rouville a continué encore jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle. Certaines se trouvent dans les petits guides distribués pour les étrangers de passage.

Écrit par : S.Jobert | vendredi, 13 février 2009

On sait, Bernanos l'a écrit, beaucoup d'autres aussi, qu'il faut beaucoup de littérature et beaucoup de peinture pour aimer des lieux, des paysages.
Pour voir, il faut savoir.
Avec vous, nous sommes à bonne école. Comme l'a déjà noté Sophie, vous nous faites aimer votre ville.

Écrit par : michèle pambrun | vendredi, 13 février 2009

- Michèle: oh c'est Frasby qui a écrit cela en fait!je n'aurais pu l'écrire ne connaissant pas Lyon! pour moi les billets de Solko me font surtout aimer Solko! (et Frasby, sera d'accord aussi avec cela je crois! hein Frasby?)

Écrit par : Sophie L.L | vendredi, 13 février 2009

Frasby & Sophie, veuillez pardonner mon erreur, j'aurais dû vérifier...
Quant au reste de votre affirmation, Sophie, (Frasby n'a pas encore répondu et je ne puis donc l'inclure), je vous entends et vous comprends ! :-)

Écrit par : michèle pambrun | vendredi, 13 février 2009

@ S.Jobert : Oui, je n'en ai qu'un à disposition. Mais ces guides du XIX ème siècle -et surtout leurs discours - sont véritablement étonnants.

Écrit par : solko | vendredi, 13 février 2009

@ Michèle & Sophie : Merci, merci à vous, de vos passages et de vos commentaires si gentils.

Écrit par : solko | vendredi, 13 février 2009

D'une gravure à l'autre, on remarque aussi que les ponts se sont multipliés sur la Saône.

Écrit par : MRiviere | vendredi, 13 février 2009

Les commentaires sont fermés.