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jeudi, 09 octobre 2008

I live in a Very Important City

 I live in a very important city. C'est moi qui suis fier. Pas peu fier ! Thank you to Gérard who made it possible, avec ses feuilles de route. Thank you Vincent Rocken , le journaliste du Progrès, sans qui on ne serait pas informé de l'importance qu'on a dans le monde. Thank you also to Jean Michel. Non, non, Jean Michel, ne t'en vas pas : tu as, tu as, toujours de beaux yeux... Thank you Juni, thank you Cris, Govou and Benzema.  Thank you, thank you, thank you  !!!! Il parait qu'une grève de footballeurs s'annonce. Les gars, déconnez pas. Cette putain de Coupe européenne, il nous la faut cette année, sur le bureau de l'Hôtel de Ville, nom de Dieu. Et les Marseillais, les Stéphanois, les Girondins, et tout et tout, faut les niquer. C'est nous, les champions. J'ai placé tout mon portefeuilles d'actions sur vous, si l'OL aussi suit le chemin des banques américaines, qu'allons-nous devenir ? On ne peut plus compter sur la parole de Nicolas Chauvin, bordel ? C'est un peu grâce à vous qu'on était passé, en 2007, au dix-septième rang européen, faut voir à le conserver, son rang !

Pauvre Nicolas ! Dix-sept blessures, trois doigts amputés ! Au joli temps de l'Empire, le chauvinisme était sans doute un sentiment encore assez simple : il n'y avait qu'une forme de chauvinisme, un chauvinisme un peu brut et paysan, franc du collier, made in mon clocher, le contraire du modèle citadin, bien plus tordu, lui, bien plus alambiqué. Ce chauvinisme rural avait peut-être encore un certain sens, remarquez bien. De la signification. En tous cas, il n'était pas un marché et personne n'aurait eu l'idée de le coter en bourse. Moi, tout ce qui a du sens, j'essaie de comprendre, je suis preneur. Le sens, c'est de l'histoire. Et l'histoire, c'est des hommes. Des siècles d'hommes. Le chauvinisme d'à présent, c'est plus compliqué. Un chauvinisme fabriqué en séries, un chauvinisme manufacturé à coup de hit-parades et de statistiques... Chacun a le sien : son club, sa marque, son genre, son label, sa cité. Du chauvinisme libéral. Toujours aussi identitaire, et donc toujours aussi bête. I live in a very important city. Du mauvais chauvinisme. Il fait mine de ne pas détruire le sentiment d'appartenir à un monde universel commun, rien qu'en surface. En profondeur, il brise les communautés, dissout les solidarités, place les particules en compétition, transforme chacun d'entre nous en une petite entreprise. 

Quand, dans l'esprit des hommes, la Cité n'est plus qu'un label, comment s'étonner de la mort du politique ? Quand, dans le cœur des hommes, le sentiment de l'Universel vacille, qu'est-ce qui est le mieux, le pire : le trou, le bled, ou bien la marque, le style ?  Sonia Rykiel, Calvin Klein ou Ploumschtroumpf les Bains, Montcalm les Jonquilles ?

 

 

08:24 Publié dans Bouffez du Lyon | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : europe, lyon, actualité, société, politique, chauvinisme | | |

Commentaires

It's a very good post!

Écrit par : Sophie L.L | jeudi, 09 octobre 2008

Cher Solko, comme la colère vous va bien !
I just live among cows and porky, but,... ce que je préfère c'est la couleur des arbres en automne, qu'il soit d'ici ou d'ailleurs.

Écrit par : Maria | jeudi, 09 octobre 2008

Sans hésiter ! Montcalm les Jonquilles ! (euh ...avec une petite goutte d'"Eternity" de Calvin Klein, on peut ? ;-))

(Merci pour le billet)

Écrit par : frasby | jeudi, 09 octobre 2008

Renversez-tout, si les cercles tendent à devenir concentriques, crevez-les... L'internationale, étymologiquement, ne fait que nous rappeller la frontière. Non à Reclus perclus! Faut-il embarquer dans un ballon vernien pour dissiper la frontière et faire naître l'homme.

"Homme approximatif, comme vous, comme moi" Tzara...

Merci, merci, merci!

Il y a une certaine ironie à dire merci alors que je me revendique stéphanois :) je n'habite pas sainté et puis il y a le loisir et la pensée. Un peu comme dans cet intitulé de votre blog "à Lyon et ailleurs".

AILLEURS, tout est là.

Que la fête commence!

Écrit par : Léopold | jeudi, 09 octobre 2008

@ Maria : Merci de votre commentaire. On y sent du calme, de la sérénité, et c'est précieux, vous savez bien.

Écrit par : solko | jeudi, 09 octobre 2008

@ frasby : A Montcalm les Jonquilles, avec une lichette d'Eternity, c'est le tabac assuré.
Plus sérieusement, je ne sais trop ce que chacun de nous peut faire devant ce patatras moral dont vous parlez sur votre autre commentaire.
Patatras mental.
Reste le clocher de la Charité, me direz-vous, et avec raison. Sur tous les blogs où j'ai entendu parler du Nobel de Le Clezio, un seul tintamarre : cocorico...
Peut-on être français et produire une autre son ?
Nous pourrons bien sûr? Mais nous serons une minorité...

Écrit par : solko | jeudi, 09 octobre 2008

Ne soyez pas injuste avec Sonia Rykiel : Isabeau de Bondière l'adore.

Écrit par : Porky | jeudi, 09 octobre 2008

@ Porky : Isabeau ? Je croyais que c'était surtout l"idole de Ginette... Moi, vous savez, la grande couture...

Écrit par : solko | jeudi, 09 octobre 2008

@ Solko: ouh la la, mon billet sur Le Clezio était ironique justement à cause du cocorico que je sentais venir gros comme une maison, et en lien avec Nicolas Chauvin ! Moralité:soit j'ai été claire comme du jus de chique, soit je fais pas partie de votre tournée des blogs ! mais l'un n'empêche pas l'autre et je crains de toutes façons de ne pas avoir été claire! Même ma chère Frasby a cru que je me moquais dans mon billet de la lampe à abat-jour plissé sur la photo où on voit Le Clezio, alors que justement c'était le contraire. Ah plis et mystères de l'écrit!!!(j'ai pas dit de la "communication" hein!!!)

Écrit par : Sophie L.L | jeudi, 09 octobre 2008

Rassurez-vous, vous étiez parfaitement claire... Je ne vous rangeais pas parmi la tournée des blogs, parce que vous n'êtes pas un blog comme les autres (allez voir par le tag littérature d'Hautetfort certains billets, et déposez si vous voulez quelques jolis perles comme vous savez le faire ...). Pas de problème, donc, ni de com' ni d'ironie mal comprise...

Écrit par : solko | jeudi, 09 octobre 2008

Vous avouerai-je que j'ignore ce que sont les tags:j'ai bien vu ce mot dans les marges de certains blogs...ou en bas des notes mais...aucune idée de ce à quoi ça sert...Tout le monde fait ça? Bah...Ben pas moi! C'est une sorte de truc qui répertorie les billets par sujets et on indique soi-même les sujets dont on pense que son billet parle? Oh la je ferai jamais ça! Moi ça me glace d'écrire un billet et de dire les "thèmes" qu'on y voie. De toutes façons j'ai un vieux problème avec les "dispositifs"! C'est un truc pour être + lu, c'est ça? Pfffff!!!

Écrit par : Sophie L.L | jeudi, 09 octobre 2008

@ sophie : C'est un truc pour être lu par les bons lecteurs... Du moins dans l'intention : dans les faits ?

Écrit par : solko | jeudi, 09 octobre 2008

@ Léopold : ce n'est pas que les cercles deviennent de plus en plus concentriques, mais que l'ailleurs devient de plus en plus le pareil - du moins dans l'apparence de l'image et du texte -, le similaire. C'est d'ailleurs ce qui autorise ce genre de classements entre les villes ; on ne compare plus du différent, on hiérarchise du semblable.
A ce rythme là, toute une littérature de la diversité, celle des récits de voyage, de Nerval à Albert Londres, va devenir aussi extraordinaire qu'un roman de science-fiction.
Quant au chauvinisme, rien qu'à voir les réactions au Nobel de Le Clezio (c'est un français c'est un français!...) il a encore de beaux jours devant lui, malgré cette disparition quasi genérale du "style".
Bonne journée à vous.

Écrit par : solko | vendredi, 10 octobre 2008

En vous lisant, j'ai pensé à la chanson de Brassens "les imbéciles heureux qui sont nés quelque part". Moi j'aime bien Le Clezio et le texte que j'ai mis sur mon blog m'a paru si proche de ce que je peux ressentir parfois. C'était comme un instantané, un polaroid, un court moment qui ne faisait que passer, comme nous sur cette planète d'ailleurs...

Écrit par : Trublyonne | vendredi, 10 octobre 2008

@ trublyonne : la question n'est pas d'aimer ou de ne pas aimer Le Clezio, mais de juger d'un fait : son oeuvre est-elle digne ou non d'une distinction de cette dimension internationale, pour représenter la littérature française ?

Écrit par : Solko | vendredi, 10 octobre 2008

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