mardi, 08 juillet 2014
Toilettes publiques et conversations téléphoniques
Tout le monde l’a oublié, à l’heure du smartphone et des conversations privées braillées - pour ne pas dire parfois beuglées - dans la rue, au sortir des magasins, dans les autobus, les terrasses des cafés, les rayons des supermarchés les couloirs de métros : Il n’y a pas si longtemps, les cabines téléphoniques étaient situées aux sous-sols des bars, des brasseries et des cafés. On y descendait avec un jeton, et l’endroit, encombré d’annuaires, dégageait parfois de drôles d’odeurs : car la cabine téléphonique se trouvait la plupart du temps devant l’entrée des chiottes ou dans le couloir y conduisant. Ce qui délivrait un double sens : d’une part, en associant le téléphone à ce qu’on fabrique de discret dans ce genre de lieux, rappeler à chacun et chacune la dimension privée (et donc confidentielle) de toute conversation téléphonique. Mais aussi, peut-être, suggérer une analogie assez évidente pour les gens de l’époque et sans aucun doute assez incompréhensible aujourd’hui, entre le contenu de ce genre de conversations et de la m… Non, j’allais être grossier…
Plan dans les toilettes, Mathieu Kassovitz, La Haine,
22:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : téléphone, wc, yoilettes, mathieu kassovitz |