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samedi, 01 mai 2010

Vécu dans le vingtième

« Un peu plus d’un an après ma naissance, la guerre de 1914 éclata. L’avance de l’ennemi fut, comme on disait alors, foudroyante » (Roger Caillois, Le fleuve Alphée, 1978)


« Dès avant même de sortir de l’enfance, il me semble que j’eus, très net, ce sentiment qui devait me dominer pendant toute la première partie de ma vie : celle de vivre dans un monde sans évasion possible, où il ne restait qu’à se battre pour une évasion impossible »

(Victor Serge, Mémoires d’un Révolutionnaire - 1940)

 

« Que quelques-uns de mes derniers poèmes soient convaincants ne retire pas de son importance au fait que je les compose avec de plus en plus d’indifférence et de répugnance (Pavese, Le métier de vivre, 1935)

 

« Je suis né rue Notre-Dame –des-Champs dans un appartement dont je ne garde aucun souvenir » (Raymond Aron, Mémoires, 1983)

 

« Toute ma vie, je n’ai vu que des temps troubles, d’extrêmes déchirements dans la société et d’immenses destructions… » (Debord, Panégyrique, 1989)

 

On pourrait continuer encore longtemps cet alignement, cette juxtaposition, ce catalogue de premières phrases de récits autobiographiques, toutes piochées chez des auteurs qui eurent en commun le bonheur fou d'avoir vécu dans le XXème.

 

 

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Bergère, ô Tour Eiffel ...