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mardi, 07 mai 2013

Comme le miel, du soleil coule

“And the sun pours down like honey”, chante Cohen. Ce que Graeme Alwight traduit par : « comme du miel le soleil coule » (passage des guillemets britanniques aux guillemets gaulois, s’il vous plait.)

Vous remarquez avec moi que « coule » est meilleur que « pours down ». Bel effet, aussi, de placer le comparant (miel) avant le comparé (soleil). Moins plat que l’inverse (« le soleil coule comme du miel »)

Reste, selon moi, un problème de détermination. Pour inverser parfaitement les deux termes de la comparaison, il faudrait aussi inverser leurs déterminants ;  ça donnerait : « comme le miel, du soleil coule ».

Voilà. Comme ça, it would be very good…

Un autre passage, dans la version française, pose problème : “And Jesus was a sailor”, qui devient « Il était un pêcheur ». Cette fois-ci, la question n’est plus seulement d’ordre stylistique, mais d’ordre religieux, avec la disparition du nom propre (perte) et la polysémie du mot pécheur/pêcheur, en français (gain ?)

La question est trop épineuse, presque insoluble. Surtout par les sales temps qui courent.

Les deux versions, à présent, celle de Cohen puis celle de Graeme Alwight : 



00:05 Publié dans Des poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : stylistique, poésie, suzanne, léonard cohen, graeme allwight | | |