dimanche, 18 avril 2010
La Grèce et lui
Me demande à quoi ressemblait cet homme lorsqu’il n’était qu’un gosse, mettons de quatre cinq ans. Arrière petit fils d’un capitaine de marine marchande norvégienne qui épousa la fille d’un ambassadeur français échoué sur les côtes de l’Equateur, cet homme a, disent ceux qui l’admirent, le goût du risque dans le sang. Son job, depuis des années ? En gros, faire du pognon avec les dettes des autres, particuliers, entreprises, états : Qu’importe ! L’argent n’a point d’odeur. L’argent pue, lui aussi.
Et donc, celui que le New York Daily News a surnommé « le sultan des subprimes », un jour de 2008, après qu’il eut raflé 3,5 milliards sur le dos des américains moyens, vient d’en rafler un de plus en conseillant en sous-mains la Goldmans Sachs d’arnaquer joyeusement ses clients en leur vendant des produits financiers bidonnés sur la dette de la Grèce.
Éminence de l’ombre ou saloperie de l’ombre, comme on voudra. : cette sorte de doryphore de l'establishment mondial est consulté comme un oracle à Wall Street, et considéré comme une référence en Europe. Voilà qui en dit long sur les temps que nous vivons.
09:18 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : john paulson, goldmans sachs, grèce, capitalisme, prédateurs |