vendredi, 24 avril 2015
Arvo Part - Salve Regina
ARVO PÄRT
« Tandis que les églises se vidaient, que les journaux supprimaient de leurs noms les mots catholiques ou protestants, les compositeurs, eux, ne pouvaient se passer de Dieu. Les poètes non plus, du moins ceux qui avaient vu leur langue amputée par la rhétorique communiste, totalement dénuée d’imagination. (…) On ne saurait douter de la conversion de Pärt. Il a tenté de l’expliquer par une sorte de parabole biblique : " En Union soviétique, j’ai parlé à un moine. Je lui ai demandé comment je pouvais progresser en tant que compositeur. Il m’a répondu qu’il ne possédait pas la solution. Je lui ai expliqué que j’écrivais aussi des prières et mettais ces textes ou des textes de psaumes en musique, que cette démarche pourrait peut-être m’aider. Il répondit : non, vous vous trompez. Toutes les prières ont déjà été écrites. Inutile d’en écrire davantage. Tout cela est déjà prêt. Il ne vous reste plus qu’à vous préparer vous-même." »
(Jan Brokken, « Tabula Rasa » [àpropos d’Arvo Pärt], Les Ames baltes, 2010)
Ci-dessous, les notes filées du Salve Regina (2002), Quiétude du latin, authentique majesté du noir et blanc, beauté du hors champ le long des lignes de fuite de ces horizons, de ces arbres, de ces chemins de terre et de ces bois, imperméabilité énigmatique du visage de l'enfant au chat, équilibre majestueux de la mélodie......
21:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arvo part-salve regina-minimalisme, psaume, jan brokken, estonie |