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mardi, 12 novembre 2013

Libre à ce point...

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La mer libre à ce point où la limite du ciel connu s’efface.

C’est un Père Jésuite, attaché comme à une croix au mât d’une épave. Elle s’enfonce dans l’eau. Et lui, il lance ce bel appel vers l’horizon, vers l’infini de la vie, de la naissance et de la mort. C'est par cette ligne que débute cette prière pour son fils unique Rodrigue, tel un sentier à partir de laquelle s’élance en prolepse tout  le Soulier de satin. Magistral exercice, l’une des plus belles gageures de tout le théâtre français, tant scénique que poétique et qu'articulatoire. 

La mer libre à ce point : on n'a jamais et nulle part aussi bien dit la sensuelle illusion de l'horizon.

22:30 Publié dans Des pièces de théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : claudel, soulier de satin, jésuite, rodrigue, antibes, théâtre, prologue | | |