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lundi, 23 octobre 2017

Ecrire, l'attente...

Il est périlleux, pour un écrivain, de se déclarer véritablement libre.  Cela revient à s’affranchir de toute idéologie dominante, et d‘autres, plus pernicieuses, parce que plus en accord avec un secret système de références auquel on ne pense pas de prime abord.  

Pour les modernes comme James Joyce ou Claude Simon, cela revint à déconstruire les grandes formes narratives dont ils étaient les héritiers, à se mettre à l’abri du verbe figé par d‘autres, en quelque sorte, dans ce travail d‘éloignement du sens commun. Mais lorsqu’avec le diktat littéraire du structuralisme, leur effort original fut élevé au rang de l’idéologie, l’entreprise révéla qu’elle n’était qu’un cul de sac dans lesquels les imitateurs d‘Ulysse ou de la Route des Flandres vinrent abdiquer toute liberté.

La construction de la culture de masse, par ailleurs -  à ne pas confondre avec la démocratisation de la culture - a promu un nombre incalculable de faux auteur(e)s adeptes du marketing, dont certains finissent chroniqueurs chez Ruquier afin de boucler leurs fins de mois ou d’assouvir une soif de notoriété aussi maladive que celle des politicards.

Entre ces deux extrêmes, le salut demeure peut-être dans le silence et dans l’attente : il n’est pas anodin de dire que le dernier bon roman que j’ai lu n’était encre publié par personne…

littérature

Sans rapport, Keats sur son lit de mort 

19:04 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature | | |

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