dimanche, 12 février 2017
Le sang coule à chaque messe
Le sang coule à chaque messe
La croix est éternelle. C’est le supplice par lequel le ciel fut rouvert et Satan vaincu. La croix est ceinte de nuée bleue, en un lieu aussi propice à tous les pécheurs qu’inaccessible aux légions de damnés. Le seul lieu au monde dont l’accès lui soit interdit, à lui, qui est prince partout ailleurs.
Le repentir. L’Agneau y est venu déposer le sceau par lequel sont épousés les Bien Aimés, et l’eau et le sang. Les Bien Aimés n’ont véritablement aucun autre lieu où se reposer, saufs, ailleurs qu’au pied de la Croix. Il faut aimer, près de la Croix, aimer toujours, aimer sans relâche.
La croix est connue de tous. Et depuis des siècles, nul ne peut ignorer la Croix.
L’Agneau a fait de la croix sa demeure. Et de sa propre chair, l’arbre de vie.
On ne sait comment se tenir devant la Croix lorsqu’intérieurement, on comprend ce qu’elle est. On ne sait comment être. Faut-il demeurer debout, s’agenouiller ? S’accroupir, se coucher ? Se répandre en larmes, demeurer muet de stupeur ? Nulle place pour la posture. La passion du Christ est vivante comme est vivant notre péché, et c’est par cela seul que dans la nuée bleue, la transsubstantiation de l’hostie est possible devant l’autel à chaque messe. Le sang coule à chaque messe.
22:46 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) |
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