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lundi, 22 août 2016

Dans un monde de moins en moins lyrique

Le monde s'éteint à chaque fois que meurt un artiste. Daniela Dessi a été emportée samedi soir par un cancer foudroyant. Que restera-t-il de nous tous, quand les derniers lyriques, qu'ils soient chanteurs ou poètes, prêtres ou mystiques, auront les uns après les autres cessé d'en exprimer l'âme ? Demeureront les cyniques et les comiques, les démagogues et les sportifs, les militants et les terroristes, les milliardaires et les migrants. Demeureront les statistiques et les grilles de lecture, les portiques de sécurité et les attentats, les campagnes électorales et les rassemblements pour la justice, les queues dans les magasins et les files d'attente devant les stades. Parce que tout est affaire de goût, que notre siècle a perdu le bon, et que le lyrisme pur ne sied pas aux cultures de masse. La joie sans réserve d'être en Dieu ne s'y éprouve pas davantage que le chagrin sans fond de l'avoir perdu, n'y demeure donc plus rien à dire et de fait plus rien à chanter. On ne pourra donc qu'écouter encore et encore ce qui fut :


00:39 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : daniela dessi, soprano, art lyrique, cancer. | | |

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