Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 20 mars 2016

Des Rameaux

 

« L'âme que Dieu veut exposer aux regards du monde doit se préparer à être martyre du monde. Et si elle ne veut pas mourir à lui, il saura bien l'abattre sous ses coups. (...) Il faut plus de courage à une âme qui n'est pas encore sans défauts, pour suivre le chemin de la perfection que pour endurer un prompt martyre. »

Il ne suffit que de quelques lignes de Thérèse d'Avila, tracées en ce si lointain XVIe siècle, pour mesurer combien tout s'est métamorphosé et rien pourtant n'a changé. Tout s'est métamorphosé, car la notion de « perfection » comme celle de « martyre » n'éveillent plus dans l'esprit de nos contemporains ce qu'elles éveillaient dans celui de ceux de Thérèse. L'opinion, dans la critique qu'elle peut adresser au catholicisme, est toujours aussi hargneuse. Mais elle est de moins en moins rigoureuse. Le catholicisme et l'athéisme, en tant que le second était la négation du premier, procédaient au fond d'une même culture. Aujourd'hui, ce qui se dresse devant l'Église est bien plus quelque chose qui l'ignore que quelque chose qui la nie. Le péché, le pardon, le salut, la damnation, la Trinité, Satan lui-même, en quoi cela parle- t-il à la plupart des détracteurs du primat des Gaules qui l'accusent d'avoir commis une faute juridique ou morale ? Personne ne soulève les questions de la justice ou de la miséricorde divine dans la presse, ni celles de la destinée des âmes, de la nécessité ou non de la foi, du statut de la grâce, parce que de cela, l'opinion se moque. Pas plus qu'elle ne s'intéresse- ce serait le rôle de la littérature-  à la complexité des êtres et au degré comme aux causes de leur implication dans le « mal » et le « scandale » -  deux autres termes aussi désuets que surannés dans le monde des Bisournous indignés. On a au fond le sentiment que tout est affaire d'image écornée et de perte de crédibilité dans les esprits, comme si là seulement se jouait la spiritualité de l'époque.

C'est dans ce contexte que débute cette semaine : heureux celles et ceux pour qui elle sera vraiment semaine sainte !

19:28 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (0) | | |

Les commentaires sont fermés.