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mercredi, 23 avril 2014

Générations européennes ?

L’histoire des hommes étant ce qu’elle est, il y a fort à parier que ceux qui viendront demain rêveront de reconstruire tout ce que la folie dévastatrice de leurs pères aura détruit. Les générations aspirent légitimement à être maîtresses de leur destin, et non pas réduites à rien par celles qui les ont précédées. Le grand et minutieux effort de miniaturisation de l’homme de demain entrepris par la génération du baby boom et ses rêves d’internationalisme égalitaire butera donc inévitablement contre une résistance  qui n’aura heureusement pas été prévue. L’Europe, telle que cette génération la laisse à ses enfants, apparaît telle une catastrophe, dans lequel le pauvre, de quelque pays qu’il se trouve est isolé devant le marché et les dérives sectaires, privé des garde-fous historique que furent, malgré leurs excès, les souverainetés historiques de la religion et de la nation. Les combats contre la religion et contre la nation auront connu aussi leurs excès, et nul ne doute, en voyant la configuration du monde qui se prépare, qu’on se trouve aujourd’hui à l’une de leurs plus extrêmes limites.

Toutes les générations auront été intraitables à l’égard de celles appelées à leur succéder et, comme le dit La Fontaine dans le vieux chat et la jeune souris, il semble hélas que ce soit dans l’ordre des choses. Mais je constate que, en raison de son grand nombre, de ses espoirs puérils de tabula rasa de l’ordre ancien et de son goût immodéré pour l’utopie consumériste, celle qui est aux affaires pour encore quelques temps aura, dans ses rêves insipides de tolérance, gravement contribué à la montée de l’intolérance et pas mal savonné la planche de ceux qui viennent, spécialement dans cette malheureuse Europe. Elle mérite de disparaître à son tour, et je ne me sens, pour ma part, pas très fier d’avoir été l’un de ses membres.

Josephine Meckseper Ten High, 2008.jpg

Joséphine Meckseper

 

06:33 Publié dans Aventures post-mortem de la langue française | Lien permanent | Commentaires (4) | | |

Commentaires

Si je puis me permettre, vous êtes une personnalité qui laisse perplexe. Doté d'une très solide culture, d'une capacité d'analyse fine, assumant des "failles" attendrissantes; le tout exprimé par une écriture élégante, vous dérapez , parfois, dans des velléités politiques dont vous ne pouvez pas savoir qu'elles sont pires qu'une impasse, un outil terrifiant de blocage.
Une civilisation, comme un paquebot, a du mal à virer en douceur. Les prétendues élites sont plus aveugles qu’œdipe, sans en avoir le courage quelque soit leurs couleurs....Il ne faut , pourtant , pas désespérer de chercher surtout quand la solution crève les yeux , une paupérisation mieux également répartie...Il restera l'humour et l'esprit de fête!

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 23 avril 2014

Ah Patrick ! Vous avez l'air de me dire que toutes ces qualités que vous me reconnaissez - ce dont je vous remercie - sont incompatibles avec la mise en cause de ces idées d'une certaine gauche qui, je le maintiens, nous ont conduit au désastre culturel, incompatibles avec une défense de la nation à l'heure où les fédéralistes avancent masqués mais ne rêvent que d'en vider l'espace européen quitte à signer des traités scélérats avec les USA, incompatibles avec la défense du christianisme face aux dérives sectaires misérabilistes ou fanatiques. Comme si la gauche avait le monopole de la culture ! Entre nous, quand on voit Filipetti....

Mais je retournerai aussi bien cet argument en vous disant que c'est peut-être en raison de cette capacité d'analyse soumise à aucun dogme, de cette culture qui a su puiser autant chez Bloy, Bernanos et Péguy que chez Hugo, Camus ou Zola, de ces failles aussi, que je n'ai jamais tenter de colmater autrement que dans l'écriture, que je remets en cause (ce qui n'a rien à voir avec un dérapage ) la religion maçonnique de l'égalitarisme (tous égaux sauf les frères!) et l'apologie du libre marché des socialistes hypocrites, et que je trouve en la religion ce que j'y trouve en terme de résistance à tout ce foutu cirque.
Je crois que le retour des nations en Europe est en train d'advenir, et que notre travail d'intellectuel est de veiller à ce qu'il soit le moins violent possible, mais certainement pas de nier les réalités tangibles qui nous entourent, ni de perpétuer à coups de bluff ou de mensonges des chimères qui auront laissé tant de gens sur le carreau.

Écrit par : solko | mercredi, 23 avril 2014

Vous pouvez critiquer tous les partis que vous voulez, il ne manquerait plus que çà que vous ne puissiez pas, mais parfois, il me semble, je souhaite me tromper que vous dérivez vers un parti aussi extrême que populiste. Je ne suis pas maçon, ni catholique. Je peux néanmoins partager quelques unes de vos analyses surtout quand elles ont la rigueur de laisser penser , librement.
L'Europe n'est pas ce que j'en attends, ce mot qui eut un sens, pour moi, un temps sonne creux mais l'idée de nation, aussi.Je me sens d'une culture , d'une communauté d'idées , de valeurs qui dépassent les frontières. J'ai , beaucoup, d'amis africains. Ils ont des choses à nous apprendre. Hélas, ils se retrouvent dépouillés de leur identité quand ce n'est pas de leur vie. J'ai rencontré ce week-end un étudiant afghan qui avait créé , dans son pays, une association de transmission de savoirs. S'il y retourne et il veut y retourner, il risque sa peau. Nous allons vers des chocs brutaux notre devoir , intellectuel ou pas , est veiller à ce qu'ils soient les moins violents possibles.

Écrit par : patrick verroust | mercredi, 23 avril 2014

"Dépouillé de son identité': mais c'est bien le lot de chacun, riche ou pauvre, dans cette culture dominante qui n'est qu'une bouillie "mainstream", comme le souligne le comique Frédéric Martel...

Écrit par : solko | jeudi, 24 avril 2014

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