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samedi, 02 juin 2012

L'argent des élus

Les élus distribuent, magnanimes, de l’argent qu’ils n’ont pas gagné. C’est, disent-ils, avec le ton faussement respectueux des fils parlant de la fortune de leurs parents, l’argent de l’Etat.  Les élus espèrent toujours tirer un bénéfice électoral de ces partages et de ces distributions. Ils octroient des subventions à telle compagnie plutôt qu’à une autre, à telle association plutôt qu’à une autre, à tel architecte, industriel, artiste ou manager plutôt qu’à un autre, suivant en cela des copinages tissés en loges ou en congrès. Tout ceci est vrai aussi au parti socialiste, n’en déplaise à ceux qui continuent à voir dans ce parti - sous prétexte qu'il se revendique d'idéaux de gauche - un porte parole des pauvres et des opprimés où la justice et le respect de l'autre auraient davantage leur place qu'à l'UMP. Dois-je au passage prendre le temps et le soin de préciser que je n'ai de carte ni au PS ni à l'UMP   ?

Tout ceci est, certes, risible et donne envie de ne plus verser un cent à l’impôt. Quand je pense qu’il y a des gens à gauche pour se réjouir d’une réforme qui prélèverait ce dernier à la source ! A la source : l’expression n’est elle pas parlante ?

Tout ceci est risible. Mais  c’est hélas toujours aussi réel.  

politique,impôts,socialistes

Le seigneur levant l'impôt

12:50 Publié dans Lieux communs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : politique, impôts, socialistes | | |

Commentaires

Une responsable du conseil général de mon département prenant des airs généreux en disant au responsable d'une association :"nous vous donnons l'argent du département", s'est entendu répondre :"oui, mais cet argent c'est nous qui vous le donnons"

Le seigneur levait l'impot, mais les plus riches ne le payaient pas, seuls les pauvres y étaient soumis. C'est quand même un peu plus juste maintenant, bien que les très riches soient assez malins pour se débrouiller et n'en payer qu'un minimum.

Écrit par : Julie des Hauts | samedi, 02 juin 2012

J'avoue que je suis pour le prélèvement à la source, uniquement parce que j'en ai ras le bol de remplir des tonnes de feuilles à cases bz8', et que je ne comprends rien à tout leur sabir, à leurs calculs de fous furieux, à leurs décotes, à leur pourcentages de pourcentages, à leurs jeux de dupes de polytechniciens sociopathes, brèfle, à tout ce temps perdu chaque année.

Écrit par : Sophie K. | samedi, 02 juin 2012

Certes. Mais avec cette loi, l'Etat pourra désormais - et ce quels que soient les gouvernements successifs, prélever sur un simple geste informatique ce qu'il entend. Dans ce climat délétère de dettes souveraines et de racket organisé, tu fais encore confiance,toi ?

Écrit par : solko | samedi, 02 juin 2012

Du tout.
Fais plus confiance à qui que ce soit.
Ceci dit, si l'Etat, qui n'est plus nous depuis longtemps, veut puiser dans nos caisses, il le fera, prélèvement à la source ou pas, tu sais.
Les livrets A et autres trouvailles servent à ça.

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 03 juin 2012

Après quelques déclarations Spectaculaires destinées à amadouer le chaland, comme l'idée populaire de taxer les super riches, nul doute que la pression fiscaliste de l'Etat, directe et indirecte, s'accentuera, aggravant au final la précarité des pauvres et des moins pauvres, accentuant la dégradation économique générale.

L'Etat jacobin ne peut survivre qu'en taxant et en imposant toujours plus, arrosant au passage de prébendes conséquentes et de postes parasites, ses clients fidèles. Voilà la vérité crue et cruelle. Tout le reste... n'est-ce pas !

Nous sommes sous tutelle, les élus le savent et s'en rendent complices, mais ils peuvent toujours s'amuser à laisser entendre pernicieusement que demain on va raser gratis. Au fond l'essentiel c'est de le laisser croire.

" Les gouvernements civilisés sont aujourd'hui dans la situation de ces propriétaires obérés, qui voient l'usurier de leur domaine beaucoup plus qu'eux mêmes qui l'ont cultivé. Et comme les dettes publiques ne feront que s'accroître, la puissance mercantile qui est entrée en partage d'autorité avec les gouvernements tend à devenir leur supérieur et les réduire en tutelle, ou tout au moins se tenir en balance avec eux. Jamais duplicité d'action ne fut plus évidente. "

Charles Fourier - Le Nouveau Monde industriel et sociétaire. 1829.

Écrit par : Danny | samedi, 02 juin 2012

Jusqu'à quand ? Telle est la question qui demeure.

Écrit par : solko | dimanche, 03 juin 2012

Solko, avons-nous une idée du nombre de nos contemporains (européens, pour ne parler que d'eux), qui ne peuvent aujourd'hui se loger, se nourrir. Je ne parle pas de se cultiver, de s'habiller...

Écrit par : Michèle | dimanche, 03 juin 2012

Michèle, savez-vous bien dans quelles poches finira l'argent de l’impôt levé face à la dette, par des gens aussi filous que ceux qui sont au pouvoir ?

Écrit par : solko | dimanche, 03 juin 2012

Ce que je sais le moins mal et en premier lieu, Solko, et je me répète, c'est que beaucoup de gens aimeraient payer beaucoup d'impôts. Qui en diraient long sur leur possibilité de vivre correctement. Seulement ça, vivre correctement.

Sans État qui lève l'impôt, pas de solidarité, d'équité possibles...

Pour le reste, il y a du boulot...

Écrit par : Michèle | dimanche, 03 juin 2012

Lorsque la Banque et la monnaie sont toutes deux privatisées, on se trouve dans une configuration inédite. Car l'Etat qui lève l'impôt n'est plus dans une posture souveraine. C'est tout ce que je dis. Avant de commencer à lever des impôts à la source qui finiront dans la poche des spéculateurs sur la dette, il vaudrait mieux rendre aux peuples "leur" banque et à "leur" monnaie. On pourrait alors parler de fiscalité juste....

Écrit par : solko | dimanche, 03 juin 2012

Je suis d'accord avec cette nécessité de retrouver un système bancaire public, de nationaliser le financement de la dette publique restructurée, et de sortir du traité de Lisbonne.

Écrit par : Michèle | dimanche, 03 juin 2012

Là où les choses se compliquent, c'est comment fait-on ça ? Par le haut, comme le suggèrent les "fédéralistes" en imposant une espèce de "gouvernement politique" à des peuples qui, visiblement, n'en veulent pas ? Ou par la base, en revenant aux monnaies historiques qui, cessant d'être des signifiants consuméristes, redeviennent des signifiés culturels ?
On a le choix entre la dictature des énarques bien normaux ou le bordel....
Mais comme les peuples finiront par avoir gain de cause, mieux vaudrait commencer par les écouter.

Écrit par : solko | dimanche, 03 juin 2012

Moi, ce que j'aimerais, c'est avoir un droit de regard sur ce qu'on fait de l'argent que l'état me pique.

Écrit par : Julie des Hauts | dimanche, 03 juin 2012

Itou !

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 03 juin 2012

http://www.youtube.com/watch?v=0wYCZ3lfdWg Au fond rien ne change!

Écrit par : Sarah. S. | dimanche, 03 juin 2012

Désolée pour la mauvaise qualité de la video, c'est tout ce que j'ai pu trouver... Le texte original: Jehan Meschinot, "les lunettes des princes" je crois.

Écrit par : Sarah. S. | lundi, 04 juin 2012

Les commentaires sont fermés.