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dimanche, 18 septembre 2011

Les guerres des boutons

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Deux Guerres des boutons à une semaine d’intervalle, avec le même argument de part et d’autre : la mort de Pergaud jetant son roman dans le domaine public, une adaptation immédiate, évidemment, s’imposerait. Quel aveu, n’est-ce pas ? Quel aveu ! L'argument marketting, comme dans l'isoloir, c'est de faire votre choix entre les deux.  L’époque est si éloignée de la production du sens et de l’art, son industrie du divertissement si engluée dans le marché qu’au final, l’inutilité de ces deux adaptations ne semble choquer personne, et parait une motivation qui tiendrait presque de la nécessité artistique. Ce sera le boulot des critiques de cinéma d'en trouver une.  J’ai même  entendu dire que des gens s’apprêtaient à aller voir les deux ! Faire du pognon à moindre coût en zappant sur les droits d’auteur, avec la complicité d’un côté de Chabat et de l’autre de Jugnot, deux machines à faire du pognon bien vivantes et tragiquement vides, tel est pourtant le seul but revendiqué d’un côté comme de l’autre. Inutile de vous dire que le gardien de la boutique n’ira voir ni l’un l’autre : occasion toutefois d’un petit clin d’œil à Savignac, l’auteur de l’affiche du film de Yves Robert, qui fut aussi déclinée alors sur le livre de poche, et dont le trait résume à lui seul son époque. D’un autre, également, à Louis Pergaud, l’auteur du nid premier dans lequel tant de coucous cherchent à  se nicher à présent, mort à la guerre de 14/18, et dont le corps ne fut jamais retrouvé...

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02:30 Publié dans Sur le vif | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : louis pergaud, christophe barratier, la guerre des boutons, yann samuel | | |

Commentaires

Outre "l'occasion qui fait les deux larrons", il y a en ce moment une nostalgie terrible d'un passé disparu qui finit par entraver complètement l'imaginaire des réalisateurs et des producteurs français de cette génération. J'ai presque l'impression, désormais, qu'on nous souligne tout le temps en creux les valeurs disparues du passé, entraînant l'impossibilité de visualiser ce qui sera (ça avait commencé un peu avec "Amélie Poulain") en suivant le fil du temps et en l'analysant. Bref, ils sont tellement figés dans le temps qu'ils ne se rendent pas compte que leur âge les a rattrapés.

Écrit par : Sophie K. | dimanche, 18 septembre 2011

Je partage tout à fait cet avis!

Écrit par : Jérem'. S. | dimanche, 18 septembre 2011

Notre société vieillie. L'argent, le pouvoir, l'ennui, la nostalgie,sont l'apanage et l'inconvénient de l'âge. Les personnes agées sont, en plus portés, à soutenir l'ordre établi, les dinosaures qui ont égayé leur jeunesse peuvent entamer une nouvelle carrière.L'entretien de psychose sécuritaire,de racisme,de peurs des jeunes, les émissions lénifiantes et nostalgiques, avec des films policiers mièvres qui en rajoutent une couche, ont pour objectif de nous faire habiter une maison de retraite avec des petites pilules en libre service.Nous sommes Le "numbers six", "The prisoners"

Écrit par : patrick verroust | dimanche, 18 septembre 2011

Soyons jeunes à leur place ! :0)

Écrit par : Sophie K. | lundi, 19 septembre 2011

Le cabinet de curiosités du notulographe Philippe Didion, dans Les "Notules dominicales de culture domestique" n°504 du 18 septembre 2011 :

http://pdidion.free.fr/notules_2011/images/504_la_gare_des_boutons.jpg

Écrit par : Michèle | dimanche, 25 septembre 2011

Très joli !

Écrit par : solko | dimanche, 25 septembre 2011

Les commentaires sont fermés.