vendredi, 25 juin 2010
La retraite de la marquise de Rochefide
Il n’y a rien à faire, je ne peux m’empêcher d’être sceptique devant ces gens qui prétendent combattre le Capital (avec un granc C) tout en comptant leurs points de retraite. Non que je sois contre eux. Mais je ne peux, non plus, être avec eux.
En 1839, Marx posait déjà la question à Engels : « Dans le Curé de Village de Balzac, on trouve ceci : Si le produit industriel n’était pas le double en valeur de son prix de revient en argent, le commerce n’existerait pas. Qu’en penses-tu ? »
Au moins, Balzac a-t-il lui pour lui l’humour. En témoigne, à la fin de Sarrasine, ces quelques lignes. C’est Béatrix (la marquise de Rochefide – appréciez le nom au passage) qui parle : « Demain je me ferais dévote. Si l'avenir du Chrétien est encore une illusion, au moins elle ne se détruira qu'après la mort. »
Béatrix de Rochefide et Calyste du Guénic
11:04 Publié dans Là où la paix réside | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : balzac, littérature |
Commentaires
J'ai beaucoup aimé ce livre dans ma tendre enfance
Écrit par : Crotechildis | vendredi, 25 juin 2010
S'ils ne comptaient que leurs points de retraite...
Écrit par : Michèle bis | mardi, 29 juin 2010
@ Michèle: Oh je vous sens elliptique sur ce coup-là : Dites nous ce qu'ils comptent encore.
Écrit par : solko | mardi, 29 juin 2010
Ils comptent sur nous, faire de vieux os, être pris au sérieux, ils comptent les têtes à abattre, les gens bien mis, les contradicteurs, ils comptent sur les apparences, ils comptent les signes et les consignes, les orages massifs, les secousses du train, les rires fermés, ils comptent avancer sans bouger, monter sans payer, ils comptent les noms et les verbes, les mots sérieux, ils comptent avoir, puis détruire, et tout bien compté ils comptent pour rien, pour du beurre, sans compter qu'ils pourraient bien ne plus compter...
Écrit par : Michèle | mardi, 29 juin 2010
Les commentaires sont fermés.